Saucisse de Morteau rôtie et purée au Comté
La saucisse de Morteau : Originaire de Franche-Comté, cette saucisse très typée qui était déjà consommée au XIème siècle si on en croit le site officiel, a perduré au fil des siècles et surtout conservé les fondamentaux de son mode de fabrication.
Préparée à partir de porc engraissé au petit lait, elle est ensuite fumée à la sciure de bois de résineux et de génévrier, ce qui lui donne justement cette saveur inégalable. Ce respect de la tradition a permis à la Morteau d’obtenir la fameuse appellation IGP, garantissant au consommateur la qualité du produit et le savoir-faire des professionnels de la filière.
La technique du fumage repose finalement sur le bon sens et surtout l’adaptation aux rigueurs du climat jurassien. Autrefois, les montagnons, c’est à dire les hommes qui montaient durant l’hiver travailler dans les forêts du Jura, se construisaient des fermes avec le seul matériau disponible, le bois. Ces fermes étaient appelées à Tuyé, le tuyé étant la vaste pièce-cheminée centrale qui leur permettait de sécher et fumer les saucisses, qu’ils pourraient ainsi conserver de longs mois.
A la maison, on adore la saucisse de Morteau. Avec lentilles, bien sûr, parfois avec une savoureuse purée de pommes de terre. Jusqu’à présent, j’avais pour habitude de la faire cuire dans une eau bouillante. En cherchant sur le net, je suis tombée sur un article qui préconisait une méthode de cuisson au four, pour lui conserver sa saveur fumée, légèrement perdue dans une cuisson à l’eau. (source de la recette ICI)
J’ai essayé, j’ai été convaincue. Voici la recette de cette Morteau rôtie avec une purée de pommes de terre au fromage de Comté.
INGREDIENTS
- 1 saucisse de Morteau
- 1 kilo de pommes de terre
- 50 cl de lait
- sel – poivre
- 1 gousse d’ail
- 100 g de fromage de Comté
- beurre
PREPARATION
La saucisse
Enfermer la saucisse de Morteau dans un papier d’aluminium, bien l’envelopper.
Enfourner, thermostat 210 ° pendant 1 heure 30. J’ai respecté le temps indiqué sur la recette d’origine, et le résultat fut parfait. Quand vous ouvrez le papier alu, s’en dégage un incroyable fumé. Un petit jus très appétissant s’étale autour de la saucisse. Le conserver.
La purée (cuite au lait)
Peler les pommes de terre, les passer sous l’eau et les essuyer. Les couper en gros morceaux et les mettre à cuire dans le lait avec une gousse d’ail, sel et poivre. Après cuisson, les passer au moulin à légumes avec le lait de cuisson (ou bien les écraser à la fourchette – j’aime beaucoup cette dernière façon de faire). Incorporer enfin le beurre et ensuite le fromage.
Service
Couper la Morteau en morceaux. Ajouter la purée dans l’assiette. Arroser avec un peu du jus de cuisson de la saucisse.
Déguster en s’amusant à étirer le fromage dans l’assiette.
A LA CAVE
J’ai inversé les rôles, et cette fois-ci je n’ai pas demandé conseil à Patrick, mon conseiller en vins et jumeau oenophile du blog Vins Libres.
J’ai donc rendu une petite visite à son blog et farfouillé, comme si j’étais chez moi. Avec ce plat, rustique et très marqué terroir, j’avais envie de rester dans le total-look même s’il parait, selon les modeuses, que ce n’est plus tendance. Mais en cuisine, associer une recette à un vin de son terroir me paraît une alliance de bon aloi et non capillotractée, comme l’aurait fait remarquer l’illustre Maître Capello.
J’ai donc opté pour un vin jaune d’Arbois, le Vasée 2005 dont l’acidité densément tourbée pour reprendre les termes de Patrick me parlait bien. Et puis le vin jaune, depuis que j’y ai goûté une première fois, j’en suis devenue une vraie adepte.
Ce vin est cher, mais il faut savoir qu’il se conserve très bien et même se bonifie quelques jours après ouverture. Donc à savourer et déguster par petites goulées qui réchauffent le palais.
La réponse du berger à la bergère : l’avis de Patrick et ses conseils
Un accord très intéressant mais pointu parce qu’aromatiquement extrême et surtout très sec. Si cette bouteille est effectivement fabuleuse, j’aurais été sur quelque chose d’un peu plus gras et fruité, par exemple, du même vigneron, un savagnin ouillé ou alors sa cuvée « Amphora » ou encore un assemblage savagnin/chardonnay, toujours de chez Stéphane.
Ou alors pour rester dans le jura une grande mondeuse ou un trousseau !
Hyper gourmand, j’en ai l’eau à la bouche!
Merci, c’est très gentil. On est vraiment dans le plat d’hiver, celui qu’on imagine bien déguster au coin d’une table en bois, devant la cheminée, comme à la montagne.
bonsoir très heureuse de vous connaître toute votre cuisine ma donné envie de cuisiné a mon tour .je suis partis a saint gille croix de vie et j’ai été ravis de gouter a la cuisine vendéenne qui ma laisser un gout dans la bouche très agréable . merci beaucoup j’espère que vous me répondrez bisous a vous Marie France.
Bonjour Aurélie,
merci pour ce très gentil message. Je suis toujours heureuse d’accueillir de nouveaux visiteurs gourmands et gourmets.
Et très heureuse aussi que vous ayez apprécié la cuisine vendéenne. Nous avons beaucoup de produits à mettre en valeur, et nos cuisiniers font du bon travail. Mais quelle région en France n’offre pas de savoureux détours gourmands !
Je serai toujours heureuse de vous revoir ici quand vous en aurez l’envie,
Au plaisir et bonne journée à vous,
Amicalement,
Marie-France
Bonsoir, cela donne super envie, sachant que je viens de recevoir la livraison en provenance direct du jura que du bonheur, me reste plus qu’à cuisiner
Ah ! oui, provenance directe, c’est top ça. Vous allez vous régaler. Vous me direz si vous avez apprécié la recette. A bientôt et bon week-end.
Recette très alléchante. Le petit bémol : le papier alu….
On peut l’entourer à défaut d’un papier cuisson. Qu’Est-ce qui vous gêne Eufrozine dans le papier alu ? Ça n’altère pas la cuisson.
Pour être franc comtoise idée recette saucisse de morteau piqué de 3,4 clous de girofle, mettez vin blanc dans le plat au four une bonne demi heure Patate grillée et cancoillotte un régal
Merci beaucoup pour cette idée recette que je retiens ! Promis, je tenterai une prochaine fois, peut-être sans la cancoillotte dont je ne suis pas fana.
Une question : vous mettez beaucoup de vin blanc dans le plat ?
Marie-France, nous venons depuis Houston de finir un repas délicieux grâce à votre recette gourmande. Quel délice! Le tout avec une puree de pommes de terre, accompagnée d’une poêlée de chanterelles! Merci de nous rappeler aux bons goûts de le saucisse!
Waouh ! Houston ! Ça me fait drôlement plaisir d’avoir un commentaire depuis les Etats-Unis. Et surtout contente de voir que d’aussi loin, vous continuez à savourer les produits français. Quel type de saucisse avez-vous cuisinée ? On ne doit pas trouver de la Morteau à Houston, je suppose ? Au plaisir, et amitiés gourmandes.
Ce repas tentant est pour midi