Apéritif dînatoire aux saveurs iodées….
Ce devait être une soirée tapas quand j’ai lancé l’invitation auprès de mes amis… Au final, hormis la sangria à l’apéro ça n’y ressemblait pas vraiment, c’est ça l’improvisation !
Ce fut en tout cas un repas axé sur les produits de la mer, repas qui a procuré à tous de belles découvertes, je crois avoir réussi à étonner…. et même épater – soyons modeste ! – mes invités.
Je vous déroule le repas, et certaines recettes suivront, notamment celle du foie gras aux huîtres.
Puis nous passons à table et on démarre les hostilités avec une assiette de foie gras ; j’avais innové en présentant un foie gras nature, simplement parfumé aux graines de genièvre, et un étonnant et réjouissant foie gras genièvre et huîtres, les deux recettes empruntées au chef breton, hélas disparu, Georges Painaud, à qui je voue une réelle admiration.
Ce foie gras fut une réelle révélation gustative que tout le monde a apprécié : à la foie pour le genièvre qui apporte beaucoup de peps à l’ensemble et puis pour le mariage huîtres/foie gras que j’ai carrément adoré. J’en gardé un souvenir mitigé, après en avoir goûté dans un restaurant en Bretagne. Je l’avais trouvé fade, on ne sentait pas du tout l’huître.
J’ai donc suivi à la lettre la recette de Georges Painaud et le résultat fut à la hauteur de mes espérances, aucune fausse note ! on retrouve toute la saveur iodée de l’huître qui s’exhale à la première bouchée, ces deux produits nobles se marient avec grand art et donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Une recette que je vous conseille fortement pour les fêtes (je vous la donnerai dans le prochain billet).
Le plat suivant :
Gambas en habits de kadaif, appelé aussi cheveux d’ange. On trouve le kadaif habituellement dans les magasins asiatiques et dans certaines grandes surfaces, je remercie Patrick (Cuisine de la Mer) de m’en avoir gentiment envoyé un paquet, vive la solidarité bloguesque.
Ce plat est très sympa : une fois les gambas enmaillotées dans les fils de kadaif, vous les passez à la poêle rapidement de chaque côté pour les faire colorer, les gambas cuisent en même temps. J’avais découvert ça dans un bar à tapas, en Espagne, ce qui m’avait donné l’envie d’en refaire à la maison. C’est croquant, et ça plait à tout le monde.
Un oursin nature, un ormeau grillé au lard et des pouce-pieds ail et fines herbes…
J’avais pris des risques déjà avec ce repas, n’étant pas sûre que tout le monde apprécierait. Alors pour les oursins, et après avoir pensé à différentes préparations crémées, j’ai finalement préféré les proposer natures. C’était la meilleure façon pour vraiment les apprécier.
Mes invités m’ont comblée car ils ont tous été séduits et pourtant ce n’était pas gagné d’avance ; l’oursin, on aime ou n’aime pas, tant c’est fort en goût. Déjà, pour y goûter, ça se mérite, la difficulé étant de réussir à l’ouvrir sans se piquer… ce que j’ai laissé faire à Monsieur. Après avoir découpé le dessus de l’oursin avec des ciseaux fins, vous découvrez à l’intérieur des petites glandes rouges/oranges qu’il vous faudra sortir et déguster à la petite cuillère. Un vrai bonheur…
Sa préparation est assez étonnante : il faut détacher la noix de la coquille avec un couteauu fin, débarrasser toutes les impuretés marrons, puis l’envelopper dans un linge propre et la battre ! oui, oui, vous avez bien lu, la battre fortement pour l’aplatir. (je vous conseille ce site, où vous verrez des photos de la préparation);
Sa chair est aussi très délicate et raffinée. J’ai adoré l’association avec le lard fumé dans lequel je l’avais enveloppé et simplement fait rôtir à la poêle dans un peu de beurre.
Et pour finir avec cette assiette, voici les pouces-pieds, regardez comme c’est beau!
L’enveloppe extérieure est assez repoussante mais à l’intérieur vous avez une chair délicieuse, d’une grande finesse :
Cuits dans un court-bouillon, pas plus d’une minute, une fois que la chair a été retirée (ne pas oublier de mettre un tablier, car en appuyant sur le pied, vous êtes éclaboussés !)je les ai fait revenir à la poêle dans un hachis d’ail et de persil. Simple, efficace et délicieux.
Le plat suivant : des encornets farcis avec un mélange très relevé de tomates séchées maisons à l’huile d’olive, les tentacules des encornets, des champignons de paris, de l’ail, coriandre, jus de citron, sel, poivre. Passés à la poêle et cuits dans du vin blanc sec après avoir été flambés au cognac.
Après toutes ces réjouissances, nous avons continué dans les douceurs avec le plateau de fromage…
puis les petits savarins au cointreau, zestes d’oranges et chantilly :
accompagnés de crème catalane à l’orange :
Un Sylvaner 2002, parfait sur le foie gras et les fruits de mer (bien qu’une Cuvé les Clous de chez Thierry Michon à Brem aurait été l’idéal – sur les conseils de Patrick CDM – mais il ne m’en restait plus à la cave).
Et un très agréable vin toscan ramené de nos vacances italiennes, il y a deux ans :
Oufti ! J'ai envie de goûter à tout, absolument tout. Je suis certaine que tu m'aurais régalée avec tout ça.
Bizzz…
Je pense que tu me crois si je te dis que j'aurais aimé être là! Cela dit, je n'aurais rien ajouté aux ormeaux, je les aime trop "nature".
Ton foie gras aux huïtres, vite !!
Dessus un champagne non dosé serait sûrement pas mal du tout…
La recette est déjà publiée Tiuscha ! Je vois que ta visite dans les caves de Champagne t'a donné des idées 🙂
Patrick : oui, je te crois, connaissant ton goût pour la cuisine de la mer ! Tous les coquillages, fruits de mer (les ormeaux sont classés dans quelle catégorie ? Je n'ai pas trouvé…)sont bien meilleurs au naturel. On a tendance à vouloir les cuisiner – pour faire