L’alise pacaude ou galette pacaude

Tous les livres que j’ai consultés confirment que la galette pacaude vendéenne est en fait une brioche, une gâche ou bien une fouasse (fouace) selon les endroits, que l’on soit dans le bocage ou dans le marais, et chacun a sa propre recette ; seuls restent des ingrédients immuables comme la farine, le beurre, le sucre, la crème fraîche et la fleur d’oranger.

Contrairement à la galette faite dans les Charentes-Maritimes elle n’est en aucun cas garnie de pruneaux.

Pour continuer avec les traditions évoquées dans mon précédent billet, voici ce que dit aussi Louis Barbarit dans son livre :

Les semaines saintes, les enfants de choeur, peu ou pas rétribués, « prenaient la campagne » pour ramasser les oeufs de Pâques. Les pontes étaient commencées en cette saison, rares étaient les fermières qui ne leur en donnaient pas au moins une demi-douzaine. Ils étaient vendus dans les maisons du bourg où tout le monde faisait sa galette pacaude. C’était un petit apport d’argent bien apprécié !.

Cette recette m’a été communiquée par un ami qui la tient de sa maman et elle s’apparente un peu à la fouace que j’avais déjà faite ICI.

Ingrédients (pour 6 personnes)

  • 250 g de farine
  • 10 cl de lait
  • un sachet de levure de boulanger
  • 125 g de sucre
  • 2 oeufs
  • 5 cl de fleur d’oranger
  • 150 g de beurre (salé de préférence !)
  • un pincée de sel
  • 1 càs de crème fraîche épaisse (oubliez l’allégée !).

PREPARATION

  1. Le levain : incorporez la levure au lait légèrement tiédi et mélangez bien au fouet pour qu’elle soit bien incorporée. Réservez une dizaine de minutes.
  2. Dans un saladier, versez la farine, faites un puits au milieu et ajoutez la pincée de sel, 100 g de sucre, les oeufs entiers, le levain et la fleur d’oranger.
  3. Mélangez les ingrédients rapidement puis pétrissez la pâte longuement.
  4. Incorporez ensuite le beurre ramolli et pétrissez à nouveau, farinez légèrement la boule si nécessaire (et c’est nécessaire, à cause du beurre !).
  5. Mettez la pâte en boule dans un saladier puis recouvrez d’un linge et laissez reposer dans un endroit tempéré, pendant deux heures ; la pâte va doubler de volume.
  6. Au bout de ce laps de temps, pétrissez à nouveau la pâte pendant quelques minutes.
  7. Disposez-la dans un moule à tarte en l’étalant avec la paume de la main, de manière à former une galette.
  8. Etalez la càs de crème fraîche sur le dessus de la galette et saupoudrez du reste de sucre ; laissez à nouveau reposer à température ambiante pendant 60 minutes. Décorez avec la pointe d’un couteau en faisant des quadrillages.
  9. Faites cuire dans le four préchauffé th. 7 pendant 45 minutes, si la galette dore trop rapidement, baissez le four th. 6 en fin de cuisson.

Selon des croyances populaires anciennes, la galette pacaude ne doit pas être entamée avant le jour de Pâques car si on l’entame la veille elle se trouve être pleine de crapauds.

Source : Vendée, De la Chesnaye, le paysan du bocage, 1900.

Joyeuses fêtes de Pâques

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8 Responses

  1. Bern Du Val dit :

    Cette recette a un air de famille [mêmes ingrédients] avec l ‘ ALISE qui est vendue comme une spécialité d’un patissier de SAUVETERRE-de-GUYENNE , en Gironde .Et qui est d’une légèreté gourmande !
    B.

  2. Mamina dit :

    Pas d’alise pacaude en Berry mais un pâté de Pâquesd… à la viande et à l’oeuf dur!

  3. claire dit :

    une bien belle recette qui donne envie
    je n’arrive plus à remplir mes coordonnées sur ton blog est ce normal? mon ordi a eu des soucis il y a peu c’est peut être cela
    à très vite bises Claire
    http://miseenbouche.canalblog.com/

  4. Bricabrac dit :

    Je ne connais pas l’alise pacaude…mais je viens de trouver gràce à ton lien la recette du fion, merci

  5. Canotte dit :

    Cette galette est bien belle et bien appétissante, finalement je me rends compte qu’il existe plein de dessert de Pâques dont on entend jamais parler.

  6. soso dit :

    oh, encore une recette que j’aime d’avance, je ne connaissais pas ,mais plus pour longtemps 😉

  7. Je ne comprends pas pourquoi « mon » alise réalisée selon votre recette n’a absolument pas une texture de brioche. Ça ne l’empêche pas d’être bonne, mais j’aimerais comprendre… La prochaine fois (sans attendre Pâques 2017), j’essaie avec de la levure fraîche !

    • mariefrance.thiery dit :

      Si ça peut vous rassurer, la mienne non plus. Et d’ailleurs, la photo montre bien que la texture n’est pas celle d’une brioche. J’ai fait depuis une autre recette, communiquée par une amie, qui m’a donné le même résultat.
      Je ne connaissais pas les alises pacaudes, j’ai découvert plutôt récemment et ça semble être une spécialité plutôt du bocage. J’en ai discuté il y a peu avec le responsable de l’Arexcpo qui collecte les traditions de Vendée (notamment cuisine). Ce qu’on appelle galettes pacaudes étaient semble-t-il des gâteaux plats, faits de farine, de beurre et d’œufs (c’est ce qu’il explique également dans son ouvrage « pains et gâteaux traditionnels de Vendée – Jean-Pierre Bertrand »).
      En revanche, j’ai fait ce week-end une gâche et là j’ai réussi à avoir la texture plus briochée que j’attendais.

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