Piquenchâgne aux poires vanillées

 

Je vous ai déjà parlé d’un de mes livres de cuisine chouchou : « la cuisine des terroirs« .

J’avais repéré cette belle recette du terroir Bourbonnais : le piquenchâgne. Un joli nom poétique, n’est-ce pas ?

C’est le nom d’un gâteau aux poires, et même d’une pompe aux poires. En commentaire de la recette, L’auteur – R.J. Courtine – se demande si ce gâteau a pris le nom de piquenchâgne (écrit d’abord picanchâgne) d’un jeu de jeunes garçons s’amusant à marcher sur les mains, piqués comme un chêne en terre.

Ils font, dit-on le piquenchâgne (c’est aussi le jeu de « châgne dret » ou de « chêne fourche », auquel Rabelais fait jouer Gargantua). D’où le nom de cette pompe sucrée dans laquelle on pique des poires toutes droites.

D’autres auteurs ont aussi fait référence au châgne, chêne : je vous conseille le merveilleux et émouvant livre de Michel Ragon, « les Mouchoirs rouges de Cholet » suivi de « la louve de Mervent », le héros de l’histoire qui se déroule pendant les guerres de Vendée est le fils de Dochâgne, surnommé ainsi parce que caché -mussé – dans un vieux chêne.

INGREDIENTS

– une pâte brisée avec 500 g de farine, 300 g de beurre, 15 g de sucre, 1 pincée de sel et 1 verre d’eau,

– 6 belles poires – j’ai acheté des comices bien fermes. En bourbonnais, d’après l’auteur, on utilise une espèce connue à Montluçon sous le nom de « sucrévert« . Existe-t-elle encore cette espèce ?,

– 1 sachet de sucre vanillé,

– 20 cl de crème fraîche,

– 1 baton de vanille,

– 1 citron,

– 1 petit verre de rhum,

– poivre noir (3/4 grains écrasés de poivre de Tasmanie) ou tout autre poivre noir à la saveur corsée

PREPARATION

Pelez, enlevez le cœur du fruit et coupez les poires en 4. Faites-les macérer trois heures avec le sucre vanillé, la crème fraîche, la gousse de vanille fendue et grattée, le poivre, le jus du citron et le verre de rhum.

Etalez la pâte brisée dans un moule et faites préchauffer votre four th. 6.

Placez les poires égouttées sur le milieu de la pâte et rabattez les côtés comme un chausson. Mouillez et soudez les bords.

Dorez avec un jaune d’oeuf mélangé avec un peu de sucre cassonnade. Faites une petite cheminée (un petit trou) au milieu du gâteau.

Mettez au four environ 45 mn.

A la sortie du four, versez un peu de la macération des poires par la cheminée.

NOTE

R.J. Courtine, l’auteur, indique que certains, dans la région, font macérer les poires dans du Saint-Pourçain blanc.

Je vous laisse imaginer l’odeur délicieuse qui se dégage de ce joli gâteau quand vous le sortez du four. Une merveille à accompagner pourquoi pas du Saint-Pourçain indiqué ou tout autre blanc moelleux.

 
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20 Responses

  1. patriarch dit :

    Fini , ton gâteau dessemble à une bonne terrine.

  2. *manue dit :

    je viens te faire un petit coucou oragé car il y a de l’orage à la roche!
    bonne semaine!

  3. Philou dit :

    Une recette supplémentaire prouvant que la cuisine de terroir a encore de belles années devant elle. Bravo

  4. Brigitte dit :

    tant qu’il y a du rhum, j’arrive !!
    tu vois moi aussi suis nulle en commentaires parfois 🙂
    petit coup de fatigue, je blog moins mais je lis plus
    bonne semaine

  5. Trinidad dit :

    c’est une chouette recette qui doit être délicieuse, j’aime les poires, amusante la petite histoire 🙂

  6. Lisanka dit :

    Ca a l’air délicieux, vraiment :-). Merci pour la recette, c’est tout à fait le genre de douceurs que j’affectionne!

  7. bloga2 dit :

    Puisque l’image de la bloggeuse bavant sur son clavier a déjà été largement galvaudée je vais donc faire preuve de plein d’imagination en te disant que c’est une véritable tueeeeerie ….. (Ah ça a également déjà été dit ? )
    Blague à part la cuisine du terroir y’a franchement pas mieux et rien que les noms des plats sont déjà une évasion.

  8. romain dit :

    waouh j’en bave sur mon clavier! oups…mince alors ça m’a échappé ! mais là c’est on ne peut plus vrai alors je vais pas m’abstenir.
    Dommage que ma moitié n’aime pas les poires, moi j’adore ça et là…

    bises

  9. Carpe Diem dit :

    Il faut se dépêcher d’acheter des poires alors, vu que la fin de la saison est proche. Ce serait dommage de devoir attendre l’hiver pour goûter…

  10. Hélène dit :

    Ah tu parles à une auvergnate. Ma famille habite à côté de St Pourcain. Un bon dessert comme je les aime.

  11. Provence dit :

    Voilà un nom très original pour un délicieux dessert. Bises

  12. noufi dit :

    Un plat de terroir bien apprécié

  13. Gracianne dit :

    J’aime ce nom, encore plus peut-etre que la saveur et l’odeur de ce gateau.

  14. Mamounette dit :

    Oh quel délice cette petite tourte poirée au rhum oups !!!
    Je suis revenue oui un peu en Bretagne mais plus haut cette fois, st Malo, Cancale,et virée au mt st Michel ! Après séjour chez ma princesse dans le 78.
    Faut attendre mi-juin maintenant snifff ! Bon je ne vais pas me plaindre chez nous on est bien aussi hein ?
    Bisous et envoie moi un e-mail pour me demander ce que tu voulais

  15. Tiuscha dit :

    J’aime beaucoup ce genre de tourtes !

  16. Eryn dit :

    Miam je bave littéralement … J’adore ça :p

  17. blogueencore dit :

    Cette recette de « Piquenchâgne aux poires vanillées » m’intrigue, c’est cochon… Merci aussi pour tes commentaires, c’est un plaisir de les lirent!!

  18. JO dit :

    ça me plait bien et rien que par son nom, ça donne encore plus envie de bien regarder les ingrédients et puis…..il y a du rhum(hic!hic!)la poire, c’est encore bien le moment d’en acheter, je fais un copier/coller.
    Pour les commentaires, suis pas trop douée pour tourner mes phrases, j’écris comme je parle et je pense, donc pô toujours TOP. Le principal,c’est que que ta recette me plait bien

  19. Cette recette me fait de l’oeil, J’aime le terroir et ses recettes étonnants de simplicité et de bonheur. Je vais au marché mercredi.Je tâcherai d’en ramener de belle poires et d’essayer ta recette. Merci de l’avoir partagée avec nous!

  20. MARK dit :

    Bonjour Marie-France,

    Enfin, je trouve le temps de rattraper mon retard de lecture sur les blogs que j’ai l’habitude de visionner. Le tien me plait justement pour son côté terroir plein de coeur. Important de garder en mémoire les plats des anciens, qui ont prouvés être des tueries (à mon tour de placer mon petit mot de blogeur).

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