Embeurrée de choux aux palourdes…
Le chou fait partie des plats traditionnels vendéens et nous a valu d’être surnommés « les ventres à choux ».
D’autres explications ont été données à ce sobriquet, comme celles-ci.
D’aucuns attestent que ce serait dû à l’usage de la feuille de choux comme remède miracle contre la diarrhée des nourissons. Une application de feuille de choux sur le bedon suffisant à endiguer le flux intestinal.
D’autres anoblissent l’expression en situant ses origines à la guerre de Vendée. Les insurgés se mettant à plat ventre dans les champs de choux à la vue d’une patrouille de bleus.
L’explication la plus plausible met en scène nos voisins charentais. Au début du XXème siècle, les vendéens du bocage s’en furent repeupler Les 2 Charente. Il existait d’ailleurs des « foires aux vendéens » où des « recruteurs » venaient engager les bras surnuméraires. Les familles catholiques du bocage battaient des records nationaux de fécondité, quand les charentais se gardaient de procréer outrancièrement , afin de ne point diviser les héritages.Bilan des courses : les fermes des 2 Charente manquaient de bras. On offrait donc des conditions inespérées aux vendéens qui n’avaient pour toute richesse que leur seule réputation de travailleurs acharnés. Tel qui vivotait sur quelques arpents ingrats se voyait confier une riche terre de 60 hectares. Au bout de quelques années de labeur, il acquérait un train de vie digne d’un « Monsieur ».
Seulement, nos vendéens apportaient dans leurs valises leur bétail et leurs modes de cultures. Et parmi celles-ci, le fameux « choux fourager », dont ils plantaient de grandes quantités pour leurs bovins.Ce qu’ignorant, les Charentais supputèrent que ce devait être là la principale, sinon unique, source d’alimentation des migrants… » des ventres à choux , ces gens-là. »
Et c’est un chou-pomme que j’ai préparé aujourd’hui, mélangé à des petites palourdes pêchées à Noirmoutier… un mélange terre-mer comme je les adore et une petite variante de la traditionnelle embeurrée de choux au lard.
INGREDIENTS
Détachez les feuilles de chou, nettoyez-les à grandes eaux, rincez et coupez-les en fines lanières.
Faites-chauffer une marmite d’eau et à ébullition plongez-y 1 minute le chou, juste le temps de le faire blanchir. Puis sortez-le et laissez-le égoutter.
Dans une sauteuse faites revenir une grosse noix de beurre, puis mettez l’échalote ciselée à blondir en remuant. Ajoutez les lanières de chou, remuez quelques minutes, puis baissez le feu, salez, poivrez, ajoutez le safran et un peu d’eau. Couvrez et laissez tomber tout doucement l’embeurrée pendant une vingtaine de minutes, ajoutez de temps en temps de l’eau si nécessaire et remuez régulièrement.
Pendant ce temps faites ouvrir les palourdes sur feu vif avec un verre de vin blanc et un oignon émincé, sel poivre. Dès qu’elles sont ouvertes – n’attendez-pas qu’elles soient trop cuite – retirez-les de la casserole et décoquillez-les entièrement, gardez-en juste quelques unes entières pour la déco.
J’ignorais que le chou était traditionnel en Vendée … ceci dit l’embeurrée et moi, on est amies.
ton embeurrée avec les coques me parait bien sympathique … et j’ai été fort interressée par l’histoire des ventrachou … pour une voisine de charentais
Tu penses comme je connais l’histoire ! Sans compter que le chou était aussi l’aliment des bestiaux autant que celui des hommes !
Mais que j’aime ta version marine !
bonjour, je découvre ton joli blog!
Je reviendrais ….
biz
Hier j’ai justement fait du chou selon la recette de JP Coffe à « Vivement dimanche ». (chou, carottes, l oignon, et l pomme le tout cuit au four avec du bouillon pendant …)
Quand a ta recette je la trouve très originale, l’association palourdes chou je n’y aurait pas pensé. Merci pour le tuyau.
ventrachoutement vôtre.
Mon chou de voisine quelle belle et bonne recette, surtout avec nos fruits de mer ! Je suis comme toi le chou je l’adore sous toutes formes. Le rouge heu… délicatement.
D’après des anciens ici, à l’époque des guerres de Vendée pour se nourrir ils ont cultivé des champs de choux et ça les a sauvé de la famine.
Bon séjour au pays de la truffe et des vieille bâtisses en pierres.
on apprend toujours quelque chose chez toi. Et bien que nous appelons régulièrement les vendéens de ventre à choux, je n’en connaissais pas l’origine (ni l’orthographe !). Grâce à toi, c’est chose faite.
Je viens de manger 2 jours de suite de la soupe aux choux et je peux t’affirmer que cela n’est pas l’idéal pour soigner les diarhhées (lol)
Dans ma bretagne natale, le chou est également
Bonjour Marie-France,
Moi qui ne suis pas d’un pays de choux, mais plutôt de haricots blancs, je suis une traitresse: j’adore le chou! De toute façon, ce n’est pas incompatible, n’est-ce-pas?
Je n’ai jamais pensé le cuisiner avec des coquillages. Donc, au travail…
Toutes mes amitiés,
Henriette
Cela doit être un pur délice ! Ici nous n’avons pas de jolis choux tel que le votre « Sniff ».
Amicalement, Fl♥rence
tiens il n’y a pas longtemps moi aussi j’ai cuisiné du chou avec deux saumons ! gros bisous
un petit coucou en passant sur ton blog grosses bises CLAIRE
Je ne connaissais pas l’expression « ventres à choux ».
Bises et bonne semaine
Paola
J’ai connu le surnom de « ventres à choux » lors d’un mariage en Vendée. Ils étaient fort bien représentés dans leur costume d’autrefois!
Ici aussi les choux sont nos amis mais pour trouver des palourdes, il faut se lever de bonne heure!