Belgique, ma belle

La Belgique, une de mes terres d’adoption. Par les amis fidèles que j’aime y retrouver, et par ses villes et paysages que j’affectionne.

Je me souviens de la remarque d’une personne, il y a quelques années, s’exclamant d’un ton pointu – alors que j’y partais en vacances pour la première fois : « la Belgique ?! Mais quelle idée, il n’y a rien à voir là-bas et il n’y fait pas beau ». Exemple même du parti pris stupide, mais venant de cette personne exemple surtout de snobisme (c’est ma minute mauvaise langue).

Bref ! La Belgique, j’aime et j’y retourne dès que je peux. De mon récent périple, j’ai ramené quelques photos : de Namur, l’ardennaise, nichée au confluent de la Meuse et de la Sambre. Et puis Bruxelles, la belle dont je ne me lasse pas. Une capitale qui a plus des allures de « grande ville de province » à mes yeux, où il fait bon musarder dans les différents quartiers du centre-ville.

Voici donc quelques photos de mon périple gastronomique et touristique.

NAMUR

J’ai réalisé une partie de la visite en vélo pousse-pousse. C’est vraiment très sympa et nous permet de découvrir des quartiers moins touristiques. A noter que les guides qui interviennent sont tous des bénévoles de l’office de tourisme. Et il leur faut de bonnes jambes, malgré l’assistance électrique, car à Namur il y a pas mal de grimpettes.

 La citadelle de Vauban, bien entendu, impressionnante perchée sur son éperon rocheux.

Le Grognon, pointe de terre à la confluence de la Meuse et de la Sambre.

J’adore les vieux quartiers historiques de Namur, comme la Place du Marché aux légumes surmontée de l’église Saint-Jean-Baptiste.

Nous avons fait une pose au Ratin-tot, le plus vieux café de la ville – li pus vî cabarèt d’Nameur« , que Charles Beaudelaire a lui-même beaucoup fréquenté en son temps.

Ratin-tot veut dire « s’attendre à tout ».

On y savoure entre autres bières la fameuse Blanche de Namur, que j’apprécie beaucoup par sa fraîcheur et sa légèreté.

Les rues commerçantes, des quartiers historiques, sont toujours très animées et agréables pour la flânerie.

En se dirigeant vers Jambes, la visite se poursuit près de l’écluse de la Plante. Des ours polaires, en provenance de la dernière COP 21 à Paris, attirent l’œil. Par ce symbole, la ville de Namur souhaite sensibiliser les habitants aux dangers du réchauffement climatique.

Jambes est un quartier très agréable sur la rive droite de la Meuse, séparé du centre de Namur par un pont. De jolies villas, surmontées de luxueux balcons, témoignent de la volonté de certains de ses habitants, à une époque ancienne, de vouloir étaler une certaine forme de richesse.

Retour au centre historique. Au détour des rues de Namur, des statues amusantes attirent l’œil et font sourire. Comme celle de Djoseph et Francwés avec leurs escargots, l’escargot étant l’emblème de la cité. Ces deux personnages incarnent les anciens namurois, les vieux « chwès » de Sambre et Meuse, à la démarche lente comme les « lumeçons ».

Un peu plus loin, sur la place du théâtre, l’insolite siège des menteurs offre au passant l’occasion d’y déposer son séant. Mais pour cela il faut avoir le talent du mensonge !

Pour l’anecdote amusante, ce siège accueille tous les ans, durant les fêtes de Wallonie, le concours des menteurs « les 40 molons » qui perpétue l’activité joyeuse du « Cercle des Menteurs » et du « cabinet des menteries » créés dans la première moitié du 19ème siècle. A cette occasion, les candidats au titre de roi des menteurs défilent sur le siège pour raconter au public leurs plus grosses bobards, de préférence en langue wallonne. Le roi désigné intègre alors la prestigieuse société Moncrabeau des 40 molons.

Le nom de cette société n’a pas été choisie par hasard, mais en référence à une petite ville gasconne surnommée de nos jours la capitale des menteurs.

La visite de Namur se termine, et comme le dit cette illustration amusante sur un mur de la ville, Vive Namur pour tous.

BRUXELLES

J’adore la créativité des graffitis que l’on découvre un peu partout sur les murs de la ville.

 

J’affectionne particulièrement la Place du Jeu de Balle, dans le quartier traditionnel des Marolles, théâtre tous les dimanches matin d’un marché aux puces qui attire une nombreuse foule de chineurs. Il faut bien admettre qu’on y trouve des objets très hétéroclites et insolites.

Animation inattendue et rencontres insolites avec la sympathique confrérie des moustachus.

Dans ce même quartier des Marolles, je recommande fortement LE RESTOBIERES, restaurant où nous nous sommes arrêtés déjeuner.

Le Restobières est un établissement fantastique à plus d’un titre. Par sa décoration farfelue qui lui donne l’allure d’un magasin d’antiquaire, et par sa cuisine traditionnelle très savoureuse.

La carte propose des spécialités culinaires belges comme le bloempanch, authentique boudin noir piqué à l’intérieur de carrés de gras. C’est ce que j’ai choisi. Ça tient au corps ! Mais bon sang, c’est fameux avec en garniture le stoemp pommes de terre,  chou et lardons et la compote de pommes.

Et dans l’assiette de ma voisine, les non-moins traditionnelles boulettes.

Le tout accompagné de bière bien entendu.

Nous avons eu la visite d’un des moustachus du matin, au marché au puces, venu là en voisin prendre sa bière et nous conter de savoureuses et cocasses histoires.

Rectificatif suite au commentaire de Fabienne à la fin de l’article : Il ne s’agissait pas d’un des moustachus de la confrérie mais de Alain Tillière, bourgmestre de l’Îlot Sacré, un quartier du centre historique de Bruxelles.

Ci-dessous sur la photo avec la serveuse du Restobières.

Quand vous sortez du restaurant, les propriétaires des lieux vous proposent la visite du musée privé qui jouxte l’établissement. Un régal pour les yeux et une remontée dans le temps étonnante ! Amis de la nostalgie, vous allez vous régaler.

    Après le restaurant, et entre deux promenades digestives, nous nous sommes arrêtés dans un des plus illustres estaminet de la ville : La Fleur en Papier Doré. L’établissement a accueilli d’illustres artistes peintres surréalistes, le plus célèbre d’entre tous Magritte, ainsi que Scutenaire, Lecomte, et bien d’autres.

A chacune de mes visites bruxelloises, je ne résiste pas au plaisir de pousser la porte de ce vieil établissement pour y savourer une Kriek tout en admirant les décorations insolites et petites phrases disséminées ça et là, qui témoignent de son passé artistique.

La promenade se poursuit sur la Grande Place. Un incontournable même si on la connaît déjà, et chaque visite procure infiniment de plaisir tant cette place est magnifique, et offre des couleurs différentes selon les moments de la journée.

En poursuivant plus loin, je découvre grâce à une amie qui m’accompagnait que Bruxelles recèle encore des vestiges de remparts, notamment avec ceux de la première enceinte.

L’après-midi se termine en déambulant dans la galerie de la reine tout en dégustant un cornet de frites-mayo dont je vous éviterai la photo !

FIN DE VISITE avec Dick Annegarn. C’est tellement beau.