Dos de merlu en écailles de pomme de terre bleue d’Artois

La coopérative de Noirmoutier démarre la commercialisation d’une nouvelle pomme de terre : la Bleue d’Artois.

Cette variété n’est pourtant pas récente, et serait originaire de République Tchèque. Elle fait partie des pommes de terre à chair dite colorée, tout comme sa cousine, la vitelotte, beaucoup plus répandue sur les étals. J’ai d’ailleurs été surprise de constater, sur le site Wikipédia, le nombre important de pommes de terre à chair colorée (ICI).

La bleue d’Artois présente une forme ronde, elle est plutôt petite, comme la grenaille, contrairement à la vitelotte, oblongue comme la rate. Les deux en tout cas ont une peau extérieure noire et la chair violette. La bleue d’Artois est surlignée d’une petite collerette blanche lorsqu’on la découpe.

J’ai déjà eu l’occasion de cuisiner et donc goûter les vitelottes. Si ce n’est leur couleur intéressante qui rend le plat original, je ne leur ai pas trouvé une saveur particulièrement intéressante.

Ce n’est pas le cas de la bleue d’Artois. Je l’ai goûtée à cru pour mieux appréhender son goût (attention : il m’a été dit que les pommes de terre crues sont toxiques. Evidemment, ce n’est pas mon petit morceau croqué qui m’aura rendu malade) ; donc, pour en revenir à ma pomme de terre, je l’ai croquée et j’ai été surprise par son goût très prononcé de châtaigne. Je craignais un peu qu’à la cuisson, ça ne s’estompe. Que nenni !

Voilà une pomme de terre qui mérite vraiment le détour. Son coût assez onéreux comme toutes ces variétés spécifiques ne pourra pas nous la faire consommer tous les jours, mais elle est intéressante pour un repas entre amis, ou même pour se faire plaisir occasionnellement.

On passe en cuisine….

INGREDIENTS (pour 2 personnes)

2 pavés de merlu
8 pommes de terre bleue d’Artois
1 branche de romarin
Sel – fleur de sel – poivre du moulin
1 cuillère à soupe de farine
Vinaigre de Banyuls (ou autre vinaigre de vin)
beurre – huile d’arachide
1 cuillère à soupe de salicornes au vinaigre

PREPARATION

Etape 1 :

Pelez les pommes de terre et coupez-les en lamelles très fines, à la mandoline ou avec un couteau bien aiguisé. Mettez dans un bol, saupoudrez de farine et mélangez à la main pour que les lamelles de pommes de terre en soient bien imprégnées.

Etape 2 :

Disposez les dos de merlu dans une assiette. Salez et poivrez. Répartissez sur le dessus les lamelles de pommes de terre, en les faisant se chevaucher, de manière à bien recouvrir le poisson. Salez à nouveau légèrement et poivrez.

Etape 3 :

Faites fondre une noix de beurre avec un peu d’huile dans la poêle, sur feu moyen. Ajoutez quelques brins de romarin.

Passez une spatule de cuisine sous un dos de merlu et retournez-le dans la poêle, de manière à cuire en premier les pommes de terre. Faites de même avec le deuxième.

Baissez le feu, et laissez cuire 5 minutes. Retournez les dos de merlu de la même manière et finissez de les cuire 2 minutes de l’autre côté. Salez et poivrez.

Présentation :

Retirez les merlus, retirez un peu de graisse de cuisson et déglacez le jus restant dans la poêle avec un trait de vinaigre. Maintenez 1 minute sur feu vif.

Vieux vinaigre de Banyuls ramené de mes vacances dans la région de Collioure

Arrosez les dos de merlu avec le jus. Entourez de salicorne, et – facultatif – de quelques perles de citron (à acheter en épiceries fines ou parfois chez certains poissonniers).

NOTE

Pour ceux qui habitent la région, vous trouverez la pomme de terre bleue d’Artois chez Gilles Saintot, sous les halles de Challans et de Saint-Jean-de-Monts, les jours de marchés.

Dans le cadre du démarrage de cette variété, la coopérative lui a confié l’exclusivité de la vente. Elle est en ce moment à un prix d’appel très intéressant, il faut en profiter pour la goûter.

Sautées à la poêle, en purée ou gratin, les bleues d’Artois sont un accompagnement idéal, tout comme les autres variétés de pommes de terre…