Un dimanche au marché de la Batte à Liège

Pour le touriste en goguette à Liège en fin de semaine, il est une ballade à ne pas manquer, celle du plus grand marché d’Europe,le marché de la Batte à Liège.

La Batte, cela signifie « digue » ou « quai » en wallon et justement ce fameux marché interminable s’ouvre au public tous les dimanche matin, depuis le quai Sur-Meuse jusqu’au quai Saint-Leonard.

Ça grouille de monde, devant et derrière les étals, une population des plus variée et bigarrée ;  de captivants effluves flottent et tourbillonnent de part et d’autres des allées et viennent vous titiller agréablement les narines…

…ça parle, baragouine, harangue, jacte dans toutes les langues, les Flandres ne sont pas loin, les Pays-Bas ou l’Italie non plus, cette dernière étant particulièrement bien représentée sur le marché… et parfois ça caquette et ça glousse !

Le marché s’étale avec effervescence sur près de trois kilomètres, trois kilomètres où se cotoient fruits et légumes d’origines diverses, volailles, oeufs frais, bouchers, charcutiers, poissonniers… mais aussi brocanteurs, camelots de toutes sortes.

Une pièce de théâtre, un spectacle vivant magnifique, coloré, foisonnant où même si l’on n’achète rien on prend un plaisir infini à la découverte de tant de diversités culturelles.

Et pour terminer cette promenade dominicale où en levant les yeux, on découvre aussi de belles façades…

…rien de tel qu’un déjeuner dans l’institution liégeoise, la brasserie Lequet sur le quai de la Meuse.

Pas de réservation le dimanche midi avait dit le patron, au demeurant fort en gueule, mais c’est ce qui fait à priori le charme de l’établissement ! Notre petite équipe de 8 gourmands craignait de ne pas avoir de table mais nous avons réussi, en nous faufilant au milieu des piliers de comptoir occupés à siroter une bière tout en lisant la presse locale, à trouver une table qui venait juste de se libérer.

L’endroit tient à la fois du folklore, du kitsch et de l’endroit boboïsant vu le nombre de personnes qui s’y pressent et font le pied de grue devant l’établissement juste pour le plaisir de déguster les fameux boulets-frites du patron !

La déco est intéressante et rajoute au spectacle !

Toutes les époques et touts les styles sont représentés, un père-noël oublié au plafond cotoie des objets hétéroclites venus des années 50, 60 ou 70 !

Le patron gueule, on ne sait pas trop pourquoi, la cuisinière également qui essaie de se frayer un passage parmi les tables pour amener les assiettes, le spectacle continue !

Et il faut bien reconnaître que l’on n’est pas déçu par les fameuses boulettes à la liégeoise avec de vraies frites maison – on les reconnaît à leurs formes parfois un peu bizarres, coupées certainement à la hâte !

La sauce aigre-douce est extra – pas forcément pour la ligne – les boulettes de viande parfaites, et la bière qui va avec goulayante.

Un petit café et on cède la place à d’autres gourmands qui attendent fébrilement leur tour.

La promenade se poursuit vers la Foire d’octobre :

du monde là aussi, parents et enfants s’y pressent pour les manèges, la grande roue… des odeurs, des parfums avec toutes les sucreries et surtout les fameux laquements ou lakemans de Liège, spécialité de gaufres que l’on ne trouve qu’à l’occasion de cette foire automnale.

Des petites gaufres rondes et plates, garnies en leur milieu d’un caramel de sucre candi,  miel, cannelle et fleur d’oranger. Dégusté chaud ou encore tiède, c’est délicieux, le caramel coule entre les doigts mais ce n’est pas grave !

Et si on est un peu fatigué par tout ce bruit, on peut sortir de cette bouillonnante foire et se balader le long des avenues liégeoises pour finir au coeur de la cité…

Bien le bonjour Monsieur Simenon !

On termine en  prenant un dernier verre de Peket à la maison du Peket…

Elle est pas belle la vie quand on passe une journée à Liège avec des amis ?

Belgique, je vous aime….