Pâté de sardines de Croix-de-Vie façon Pierre Desproges
« Je n’aurais jamais pu être boucher,
j’avais pas le cœur,
je n’aurais pas pu être matador,
j’avais pas les tripes,
j’aurais pas pu être Bardot,
j’avais pas les fesses »…
Ainsi parlait Pierre Desproges, l’apôtre du mauvais goût assumé, du rire corrosif, voire cynique, l’apôtre du pied-de nez à la bien-pensance, l’artiste dont j’admirais les formidables et hilarants réquisitoires dans le tribunal des flagrants délires, et l’homme extrêmement cultivé et plein d’humour que j’aurais bien aimé rencontrer lorsqu’il venait passer quelques jours dans sa maison de vacances à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, il y a de cela quelques années.
Saint-Gilles-Croix-de-Vie qu’il ne manquait pas de brocarder, du reste, avec son cynisme habituel :
Curiosité locale : Saint-Gilles-Croix-de-Vie est la seule ville de bord de mer au monde où les pouvoirs publics ont pensé à mettre des baraques foraines et des parkings automobiles tout autour du port afin que les touristes ne puissent jamais voir la mer et les bateaux.
L’homme nous a hélas quittés, l’artiste nous manque. Il nous reste les CD, vidéos et ouvrages sur sa vie professionnelle bien remplie. Et il nous reste son pâté de sardines.
Ce pâté, il le confectionnait avec amour pour ses intimes avec des sardines de Saint-Gilles-Croix-de-Vie… bien sûr ! Il disait de cette recette, avec toujours autant d’humour noir :
Avec ça, je fais un tabac. Je méprise un peu ce plat car je le trouve vulgaire, mais c’est très bon et ça en jette.
Ingrédients pour 6 personnes
- 2 boîtes de sardines de Croix-de-vie à l’huile
- 1 petite boîte de concentré de tomates
- 1 cuillère à soupe de ketchup
- 150 g de beurre salé au gros sel de Noirmoutier
- Le jus d’un citron jaune
- Une dizaine de feuilles d’estragon
- 1 pincée de piment d’Espelette
- 1 cuillère à café de fenouil en grains
- 1 cuillère à café de pastis
- 2 ou 3 brins de ciboulette
- sel – poivre
Préparation
Notes
J’ai fait une variante de cette recette en mettant un peu de pourpier à la place de l’estragon. J’adore cette plante en cuisine.
On retrouve cette recette dans le savoureux ouvrage au titre non moins délicieux (!) :
Desproges, encore des nouilles (Chroniques culinaires) – Editions Les Echappés.
Le mot de la fin
N’oubliez pas de déboucher un p’tit blanc pour l’occasion.
ça donne envie d'essayer merci du partage et bonne soirée
je vais essayer c'est sur !!!!
trop tentant ,
merci pour le partage
ANNY
Et la sardine melba , tu as essayyé la sardine melba ?
Desproges, je suis inconditionnel, et je trouve très juste sa description de Saint Gilles.
Si tu cites Desproges, c'est à mon plus grand plaisir (tu peux aussi citer Devos, j'en serai tout autant ravi . . .).
Belle recette de sardines en tout cas que ma Meuf-Neuneu va s'empresser à réaliser je sens (je lui adresse le lien).
Nous cet été a plutôt été à base de maquereaux, poisson que l'on cuisinait peu jusqu'alors et que l'on a dérivé de plein de
Faut avouer, ça a l’air super bon!!
Ah Desproges, mon maître étalon.
Je fais à peu près la même chose, mais avec le surplus de sardines que je ne manque pas de faire griller.
Absolument délicieux ! Merci
De rien Christophe !