Le rata de margate – ou morgate à l’île d’Yeu, est une spécialité culinaire vendéenne que l’on peut retrouver sur l’île de Noirmoutier, à l’ile d’Yeu ou aux Sables-d’Olonne, notamment à la Chaume où il est servi à l’occasion de la fête de la mer annuelle de la Grande Bordée.
Le terme rata désigne un ragout, en l’occurrence un ragout de blanc de seiche aux pommes de terre. C’est une recette qui n’en est pas une parce qu’elle est propre à chaque famille. Mais on peut certifier que c’est une recette traditionnelle des ports de pêche vendéens.
Pour ma part, et parce que la cuisine c’est beaucoup l’improvisation avec ce que l’on a sous la main, j’ai ajouté à la recette habituelle aux blancs de seiche, des petits bigorneaux achetés le matin-même chez ma poissonnière.
INGRÉDIENTS d’un rata de margate pour 2 personnes
- 2 gros blancs de seiche nettoyés
- facultativement, si vous en trouvez, vous pouvez aussi ajouter les tentacules
- une dizaine de petites pommes de terre grenaille
- 100 g de bigorneaux
- 100 g de lardons
- 1 verre de vin blanc sec (Muscadet)
- beurre
- 2 gousses d’ail
- une grosse poignée de persil
- bouquet garni (pour les bigorneaux)
- beurre
- sel, poivre
PRÉPARATION
- Découpez les blancs de seiches bien nettoyés (votre poissonnier vous les aura préparés) en lanières épaisses puis en gros dés. Réservez.
- Remplissez une casserole d’eau salée, ajoutez un bouquet garni et à l’ébullition ajoutez les bigorneaux. Comptez 5 min après l’ébullition, puis retirez du feu et versez dans un égouttoir. Réservez.
- Hachez l’ail avec le persil.
- Dans une sauteuse mettez à blondir une grosse noix de beurre, faites-y revenir les petits lardons puis ajoutez les dés de margates. Mélangez régulièrement pendant 5 minutes puis ajoutez les pommes de terre.
- Continuez à mélanger à la cuillère en bois pendant quelques minutes le temps que le tout prenne couleur puis ajoutez le hachis d’ail et de persil. Mouillez avec de l’eau et le verre de vin blanc de manière à recouvrir le tout. Salez, poivrez et laissez mijoter à feu doux pendant 1 heure en mélangeant régulièrement. Si vous jugez qu’il n’y a pas assez de sauce, rajoutez un peu d’eau ou de vin blanc.
- Profitez du temps de cuisson pour décoquiller les bigorneaux. J’avoue, c’est ce qu’il y a de plus long.
- Cinq minutes avant la fin de cuisson du rata, ajoutez les bigorneaux décortiqués, réchauffez quelques minutes.
Il n’y a plus qu’à servir, en accompagnant d’un verre de blanc sec, Muscadet ou blanc de Brem pour rester dans le terroir.
LE PETIT PLUS DE LA CUISINIÈRE
Vous ne savez pas comment utiliser les tentacules de seiche ? Voici une autre idée de recette, le rata de têtes de margate.
Une petite assiettée pour moi, ce sera très bien !!
Bonne journée avec bises.
Ce plat me plait beaucoup mais sans tentacules.
Tu as l'art de mettre l'eau à la bouche; Je ne devrais visiter ton blog à 11 hrs du matin mais seulement avec le ventre plein. MDR
Je suis contente, demain avec ma fille je rencontre les écaviennes et écaviens aux Jardin de Pomone. Dommage que tu sois si loin.
Bises de la région liégeoise
Divin, le mariage des deux ! Cette assiette avec les pdt rappelle un peu la cotriade…
A moi, ta recette, la semaine prochaine, et tu sais quoi, les bigorneaux, j'irais les attraper moi-même au sillon de Talbert à côté de chez moi ! Bon week-end, Marie-France.
PS : je mettrai les tentacules aussi !
Rhoo la la… Marie-France, ça c'est une recette pour nous !
Michel retourne à l'hôpital lundi pour une intervention. Je la ferai dès qu'il sera de retour à la maison !
Gros bisous.
Oups ! V'la que je suis "anonyme" maintenant ! J'ai dû faire une bêtise en envoyant mon com'.
Je corrige !
alors pour le coup, j'essaye pour demain soir après le passage à la poissonnerie demain matin ! merci pour toutes ces idées.tu l'ouvres quand ton resto ?à bientôt
Véro : tu es vraiment gentille mais tu sais il y a une sacrée marge entre être passionnée de cuisine et ouvrir un restaurant où là il faut vraiment être professionnel. Tu m'en diras des nouvelles du rata !!
Tiuscha : la cotriade – en tout cas la version que je connais – comporte un grand nombre de poissons de mer et de crustacés ou coquillages (à l'origine ce que les pêcheurs
Colibri : tu as bien raison d'aller les pêcher directement les bigorneaux, c'est comme ça qu'on les apprécie encore plus ! Moi je voudrais absolument aller pêcher des petites berniques (ou chapeaux chinois) ça fait tellement longtemps que je n'en ai pas mangé et j'en suis raide dingue (ça c'est pour le langage djeune !!);
Marielle : je pense bien à toi et Michel
C'est clair qu'on ne peut résister à ce type de recettes !
Je ne connaissais pas du tout le terme de morgate pour désigner une seiche (Il est vrai aussi qu'on ne rencontre pas non plus de morgate à tous les coins de rue à Liège ! lol)
Bises
Je n'avais pas vu tes dernières recettes, et j'avoue que ce plat me tenterait bien avec un petit punch en apéro. Bises
Je regrette souvent de ne pas habiter en bord de mer mais encore plus quand je vois ce genre de plat que je ne peux faire faute de poissonnier digne de ce nom à proximité !
tu exagères! à cette heure, passer chez toi c'est du masochisme! te rends-tu compte que je n'ai qu'un morceau de cake un peu sec et un bête tasse de café?????