Le gâteau à l’ananas et au chocolat blanc pour la princesse Zoé… et des bulles, des bulles…
Une recette, un vin, un billet deux en un. Quand j’ai vu le thème de ce mois-ci pour le challenge des vendredis du vin, mes neurones se sont immédiatement mises en effervescence. Stéphanie, du blog Un mets dix vins , présidente de cette édition de novembre, nous met au défi de proposer un vin qui convienne pour un repas de mariage, un vin à bulles de préférence qui plaira au plus grand nombre de convives, un vin festif mais pas forcément trop onéreux.
Et ça tombe pile poil parce que justement je voulais faire un gâteau pour le mariage de la princesse Zoé, il me restait à trouver les bulles pour l’accompagner.Vous connaissez la princesse Zoé ?….. Non ?
C’était une princesse qui s’appelait Zoé, c’était une princesse gâtée qui se tenait mal à table, qui était insupportable et quand son petit chat est mort elle a arrêté de manger. Elle est dev’nue maigre, maigre, maigre, maigr’ comme un stop modèle… une lame de couteau avec deux yeux de chaque côté et elle zozotait, elle zozotait et elle était méchante, méchante, méchante… et elle pleurait des larmes de crocodile très tranchantes qui blessaient tout le monde.Mais voilà, comme elle était une princesse toutes les filles du pays voulaient lui ressembler et elles ont mangé de l’ananas pour maigrir, en zozotant, en zozotant, et elles étaient méchantes, méchantes, méchantes.Et le roi il se désolait, et les parents protestaient, et les garçons tremblaient, et les oiseaux pleuraient :« … ‘a veut jamais rien manger, la méchante princesse Zoé… ‘a n’veut même pas se marier, pour ne pas être étouffée…
Voici le début de l’histoire de la princesse Zoé, une princesse un brin anorexique qui fait des émules parmi les filles du pays, une histoire tout droit sortie de l’imagination débridée du conteur d’origine vendéenne, Yannick Jaulin, chantre de la culture poitevine et du parlanjhe. Cette histoire est issue du CD « Merlicoquet et autres contes de randonnée« , une petite merveille que j’écoute en boucle dans ma voiture quand je vais au boulot. Et si vous voulez connaître la fin de l’aventure de la princesse Zoé, comment les trois frères Aldebert, Norbert et Robert vont essayer de la marier en lui amenant dans leur panier do pain, do beurre, do fromage et do vin, si vous voulez découvrir la chute qui n’est pas du tout celle à laquelle on pourrait s’attendre, je vous conseille fortement ce CD, à mettre dans toutes les oreilles, des petis enfants comme des adultes.
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Et maintenant le gâteau que je réserve à la princesse Zoé, un gâteau à l’ananas, ça ne fait pas grossir, mais avec une délicieuse ganache chocolat blanc parce qu’il faut ce qu’il faut, trève de balivernes !
Les ingrédients (pour 6/8 personnes)
1/2 gros ananas
200 g de beurre
300 g de sucre cassonade
200 g de farine
4 oeufs
1 pincée de sel
1 sachet de levure chimique
150 g de chocolat noir
40 cl de jus d’ananas
10 cl de rhum brun
Pour la ganache au chocolat blanc
180 g de chocolat blanc
30 cl de crème liquide
Préparez l’ananas en enlevant d’abord l’écorce, puis coupez-le en deux dans la longueur. Enlevez tous les petits points noirs avec un couteau fin. Puis détaillez-le en lamelles fines, de 5 mm environ, en enlevant toute la partie dure. Dans un moule à gateau allant au four, chauffez 130 g de sucre avec 2 càs d’eau jusqu’à obtention d’un caramel blond. Disposez les tranches d’ananas dans le fond du moule.
Le biscuit : versez la farine, la levure et le sucre dans le bol du robot. Ajoutez les oeufs et commencez à mélanger vitesse 1 pendant 1 minute puis augmentez à 2 et poursuivez pendant encore 2 minutes ; ajoutez le beurre fondu et la pincée de sel au mélange et poursuivez à nouveau pendant 2 minutes jusqu’à obtenir une préparation homogène.
Versez cette préparation dans le moule sur les tranches d’ananas et enfournez à four préchauffé th. 140° pendant 45 mn. Une fois cuit, démoulez et laissez refroidir.
La ganache : râpez le chocolat blanc dans un saladier. Portez à ébullition la crème et versez-la sur le chocolat. Mélangez et laissez tiédir. Fouettez le reste de crème et incorporez au mélange précédent. Réservez au réfrigérateur, en recouvrant le saladier d’un film transparent.
Les éclats de chocolat noir pour la décoration : faites fondre le chocolat noir au bain-marie puis étalez-le sur du papier sulfurisé et laissez refroidir. Quand il a pris, détaillez avec un couteau des éclats qui serviront pour la décoration.
Montage : coupez le gâteau en deux dans l’épaisseur. Imbibez le fond de 25 cl de jus d’ananas et de 5 cl de rhum, puis étalez la ganache en gardant juste 3 CàS qui serviront pour maintenir les éclats de chocolat sur le pourtour. Imbibez la seconde moitié du gâteau du reste de jus d’ananas et posez-la sur la première. Etalez un peu de ganache sur le pourtour du gâteau et posez dessus les éclats de chocolat noir.
Maintenez au frais 1 à 2 heures avant de servir.
Bon, nous avons le gâteau, qu’en est-il des bulles ? J’ai préféré m’assurer les services d’un professionnel et je suis allée faire un petit tour à Saint-Jean-de-Monts, à la rencontre de Philippe Gallard du Chai Carlina, caviste bien connu des oenophiles avertis.
Pas facile d’associer un vin qui tienne la route avec des ingrédients réunis comme l’ananas et le chocolat blanc.
Le choix s’est donc porté vers un rosé pétillant de la région Touraine, l’ABulle en provenance de chez Mickaël Bouges, vigneron à Faverolles-sur-Cher. Mickaël Bouges élabore des vins naturels, dans le respect de la biodynamie, comme ce rosé sans sulfite ajouté.
J’ai apprécié le fait qu’il ne soit pas trop sucré, très agréable en bouche avec ses aromes de fruits rouges, ce vin de cépage mi-côt, mi-gamay, apporte beaucoup de fraîcheur. Il est vraiment très agréable à boire, pour accompagner mon dessert, mais aussi et surtout à l’apéritif. La bouteille est amusante avec sa capsule façon bouteilles de limonade.
Pour tout vous dire, j’étais venue au Chai Carlina avec l’idée de me renseigner sur les muscadets pétillants. J’en avais découvert un, pas révolutionnaire mais plutôt agréable, sur un marché estival en Bretagne mais me méfiait cependant de ce qui me paraissait être un produit un tantinet folklorique, issu d’une idéologie de marketing pur.
Philippe m’a orienté derechef vers le PEPIE BULLES du Domaine de la Pepière à Maisdon-sur-Sèvre, en Loire-Atlantique, dans les vignobles du Muscadet. Un vin pétillant totalement naturel, sans sucre ajouté. Je ne l’ai pas encore ouvert, mais ça ne saurait tarder.
Je conseille donc ces deux vins à Stéphanie pour son mariage :
– l’ABulles de chez Mickaël Bouges (autour de 12 euros la bouteille)
– le Pepie bulles du domaine de la Pepière (autour de 10 euros la bouteille)
VIVE LES MARIES
je leur souhaite une longue vie pétillante…
Atypique : le conte, les bulles et leur accord avec ce joli dessert un brin exotique ! J'aurais bien goûté 🙂
Un bien joli conte, un peu trop vrai peut-être! Si la Princesse veut bien partager, je me mets sur les rangs. Bisous
Moi aussi, j’y aurais bien goûté !!!
Bises
Hélène
Je te comprends Hélène, tu ne fais pas ta princesse mijaurée et c’est tant mieux 🙂 Bisous à toi aussi, c’est toujours un plaisir de te voir passer dans mes cuisines.