Huîtres au whisky tourbé et poivre long fumé

Non, je n’ai pas fumé de substances illicites ! Je vais bien vous parler d‘huitres, de whisky tourbé et de poivre long fumé.

Tout est parti d’une discussion avec une amie cette semaine. Quand elle m’a confié cette manière d’accommoder les huîtres, dont elle gardait un souvenir gustatif exceptionnel, je me suis dit que je ne tarderais pas à l’essayer à mon tour.

Ça n’a pas traîné. Mais quelle association étonnante et savoureuse !

Normalement, avec le whisky tourbé, mon amie m’avait conseillé le poivre sauvage de Madagascar. J’étais persuadée qu’il m’en restait mais, faute d’en trouver dans mon placard à épices, j’ai tout de suite repéré le très parfumé poivre long d’Afrique du Sud. Sa note fumée est flagrante ; elle surprend, voire déroute au « premier nez », et se démarque totalement du poivre long de Java, beaucoup plus connu et à la saveur nettement plus suave.

Je l’ai découvert chez Des Epices à ma Guise, et il mérite vraiment d’être connu. C’est indéniablement un poivre de caractère, que je n’aurais pas pensé accorder avec les huîtres. Je suis conquise par cet essai.

Le whisky tourbé, je suis fan. Le Ledaig 10 ans est un single malt écossais  de la distillerie Tobermory de l’île de Mull. Ce n’est pas le plus tourbé, mais c’est ce que j’aime chez lui, ses arômes à la dégustation s’évadent tout en délicatesse et finesse.

La recette – qui n’en est pas une – ne sera pas longue, puisque c’est juste un assemblage de trois produits nobles et de flaveurs qui se rejoignent pour une note finale tout en harmonie : l’iode de l’huître, la tourbe du whisky et le fumé du poivre long. Le goût de fumé iodé et légèrement camphré propre aux whiskys tourbés n’est finalement pas si éloigné de celui des huîtres.

Il vous faut donc :

• des huîtres (n° 2 pour moi) Vendée-Atlantique de Bouin (Baie de Bourgneuf)
• du whisky tourbé
• du poivre long d’Afrique du Sud

Et pour la préparation, il suffit :

D’ouvrir les huîtres et de les vider de leur première eau. Ensuite verser parcimonieusement deux ou trois gouttes – avec une petite cuillère – de whisky et terminer par deux ou trois tours de poivre fumé.

Voilà, c’est tout ! Mais quelle dégustation.

Alors, je vous ai convaincus ? Vous essaierez et vous reviendrez m’en dire des nouvelles ?