Xynthia, après la tempête

J’ai du mal à trouver les mots justes pour exprimer le flots de sentiments et l’émotion que nous avons ressentis hier en parcourant les plages et les rues de la Faute-sur-Mer…Xynthia est passée sur nos côtes, comme une furie dévastatrice, depuis maintenant trois semaines. Nous n’avions pas voulu, jusqu’à présent, aller faire les voyeurs devant la détresse des malheureux, les bénévoles, forces de sécurité, associations diverses avaient assez de travail comme ça.

Nous y sommes allés en ce dimanche mais je me sentais presque fautive mon appareil photo en bandoulière, l’impression de venir en touriste constater de visu les dégâts m’a rendue très mal à l’aise et un peu honteuse.

Et les dégâts sont vraiment impressionnants ; la mer a laminé la plage, là où il y avait des dunes, c’est maintenant une vaste plaine de sable où restent ici et là quelques lacs d’eau de mer ;

l’accès à la plage, devant le casino, qui devait faire à peu près 5 mètres de large est devenu une vaste avenue d’une quinzaine de mètres ;

ça et là, telles des épaves, des poubelles ou les restes de la cabane de surveillance de la SNSM, enfouis profondément montrent la force de cette tempête.

Au bout de la plage, la mer est là, calme et reposée, on entend à peine le clapotis des vagues, comment imaginer qu’elle puisse être aussi meurtrière en si peu de temps…

Plus loin, nos pas nous amènent vers cette fameuse digue qui a cédé :

L’émotion m’a prise à la gorge quand nous avons parcouru les rues du lotissement dévasté par l’eau… des trottoirs entiers jonchés de tas de machines à laver, meubles, réfrigérateurs, objets personnels, témoins fragiles de ce ravage… une vie de labeurs pour beaucoup détruite en quelques minutes… puis les croix au crayon rouge sur les murs ou clôtures des maisons, les incriptions en gros « vu » traces du passage des pompiers…

Le destin a fait que nous avons eu la chance, à quelques kilomètres près, d’être épargnés mais comme je comprends maintenant à quel point il faut profiter à fond de la vie parce qu’elle peut basculer du jour au lendemain, sans prévenir…

Je vous remets les liens pour aider les personnes dans la détresse :

• vous pouvez effectuer des dons par chèque libellé à l’ordre du « Trésor public – Tempête Vendée », à l’adresse suivante : Direction départementale des finances publiques, 26 rue Jean-Jaurès, 85024 La Roche-sur-Yon cedex ;

• le Secours-Catholique, délégation de Vendée ;

• la Croix-Rouge française.