Assiettes d’antipasti : jambon, melon et parmesan
Un superbe endroit de villégiature que ce village : on descend sur le lac par des petites ruelles et là on en découvre toute la beauté grâce à une promenade bordée de vieilles maisons aux couleurs légèrement passées, jaunes, ocres et de jolies arcades commerçantes
La magie et l’ambiance qui s’en dégageaient en cette fin de journée m’ont donné la nostalgie des films d’Ettore Scola ou de Vittorio de Sica, films qui ont bercé mon adolescence et que même maintenant je regarde avec toujours autant de passion… J’imaginais la somptueuse Sofia Loren à une des fenêtres de ces jolies maisons… j’aurais bien aimé croiser Marcello Mastroïani smocking blanc, chapeau, canne arpentant les arcades le long du lac…
Nous nous sommes arrêtés à une terrasse sous ces fameuses arcades. Autant le dire, pas forcément le meilleur endroit pour trouver des restaurants de qualité, mais le charme indicible du lieu à lui seul est le plus grand des atouts. Une ambiance très « fin de siècle 19e », comme en trouve dans les films de Visconti -, j’aurais tellement aimé m’assoir avec délicatesse en soulevant une robe toute froufroutante comme Claudia Cardinale, au bras du beau Tancrède dans le film « le Guepard »… mais je n’ai pas sa peau de pêche, ni ses sublimes rondeurs. J’ai bien des rondeurs, mais elles ne sont pas sublimes même si mon petit mari s’évertue à me dire qu’il m’aime telle que je suis, ce qui ne me fait pas forcément plaisir !
Un serveur pas très souriant, style « italiano vero » plus vero que nature, les cheveux gominés en arrière, l’oeil sombre, genre méchant dans le film « le parrain » – nous a néanmoins très gentiment amené un campari-soda en guise d’apéritif puis des tagliatelles aux fruits de mer pour moi et des spaghetti au piment, champignon et parmesan pour mon petit mari, le tout arrosé d’un délicieux et frais chianti rosé.
Une énorme et dégoulinante glace – ça c’est pour entretenir les rondeurs – prise au comptoir d’un commerce un peu plus loin, une fois le repas terminé, a constitué notre dessert.
Le lendemain, nous avons descendu le lac et les petites villes se sont succédé avec des panoramas et une végétation époustouflants ; je vous l’assure c’est magnifique ! Verbania et ses vieilles ruelles, là aussi très commerçantes et ses places aux balcons pleins de linge, tout comme on imagine l’Italie dans les clichés, puis Stresa d’où on peut aller en excursion sur les fameuses Iles Borromées.
Les Iles Borromées c’est le piège à touristes type ! Dès que vous arrivez sur le parking de l’embarcadère à Stresa un sympathique et volubile « vendeur » vous accueille avec empressement d’un fort et joyeux « bonjour la France » ; vous n’avez pas le temps d’en placer une que déjà vous avez versé quelques petits euros pour le parking et sans vous laisser le temps de respirer il vous aura vanté son tarif préférentiel – pas donné ! – pour une excursion à l’Ile Borromée plus le tour de l’ile des pêcheurs en bateau.
Vous vous retrouvez au milieu de hordes de touristes qui attendent patiemment leur tour et les petites embarcations arrivent à fond la caisse sur l’embarcadère, vous prennent et vous déposent ensuite sur Borromée où là il vous faudra encore sortir le porte-monnaie et des billets si vous voulez visiter le chateau et les jardins !
Bon, nous avons joué les touristes disciplinés, nous sommes contents, c’était très joli et j’en ai d’ailleurs profité pour m’acheter une jolie robe – pas chère les filles ! – au petit marché de Borromée, mon petit mari me l’a si gentiment offerte qu’il aurait été indélicat de la refuser ! Une dernière occasion d’ouvrir le porte-monnaie ! Ho la la, c’est les vacances hein ? Si on ne peut pas se faire plaisir ! Et puis entre nous, les achats de robe… puis de chaussures…. faisaient partie de mes objectifs de voyage italien.
… C’est sur le lac de Come que nous avons eu la plus belle découverte gastronomique, dans un petit restaurant à Menaggio, recommandé par le Guide du routard qui – pour une fois – ne nous a pas déçus.
L’Osteria El Pozzo dont l’avenante petite terrasse donne sur la place du village, à deux pas du front de mer propose des recettes authentiques du Frioul-Vénétie.
Nous avons choisi en antipasti un réjouissant plateau de Bressaola e pecorino puis du boeuf mariné au vin rouge et à la tomate accompagné de polenta.
On va arrêter pour aujourd’hui la balade. La nostalgie de ces vacances étant bien ancrée en cette première semaine de reprise du travail qui a été très chargée et fatigante, j’ai préparé ce soir un petit plateau d’antipasti à ma façon.
INGREDIENTS
Disposez les tranches de viande des Grisons dans une grande assiette, puis les tranches de melon, l’oignon émincé en lamelles fines.
Avec un couteau économe détaillez des lamelles de parmesan ; dispersez-les sur le jambon puis ajoutez les grains de raisin.
Mélangez 1 càs d’huile d’olive avec le jus d’un citron ; répartissez sur le plat puis vaporisez avec le vinaigre balsamique (j’ai utilisé du vinaigre balsamique en spray – si vous n’en avez pas ajoutez un trait de vinaigre au dernier moment sur le plat).
Vous pouvez laisser le plat au frais en recouvrant d’un film transparent avant de servir.
Que de belles photos et de beaux souvenirs ! je voyage à travers tes photos ça fait du bien… dur dur la reprise après de belles vacances
nous y étions aussi il y a 2 mois, Stressa est magnifique
Quelles belles vacances, mazette !
Ton assiette d'antipasti est bien tentante. Et tu sais quoi ? Je préfère de loin la viande des grisons au bressaola. Eh oui !
Bisous.
J'ai adoré ton récit. Il me rappelle de belles vacances en Italie. Je n'ai jamais visité les îles Boromées mais 2 fois Capri autre piège à touristes. Hélas comme dans la chanson Capri c'est fini.
Quelles belles vacances "virtuelles", Marie-France, à te lire ! Tes photos sont très impressionnantes, sans doute à cause du temps, cela leur donne un aspect un peu mystérieux. J'ai beaucoup aimé ton billet, le voyage en Italie (un film aussi porte ce titre, de Minelli, je c rois !), la nostalgie du bon vieux cinéma italien de Scola, Visconti, Fellini, et tous les autres, moi non
De quoi prolonger le charme du séjour italien… Le chateau est très beau, je crois que je me serais laissée prendre aussi…
Magnifique ton billet sur ce début de vacances en Italie. Les villes italiennes ont très souvent un rez de chaussée en arcades, j'aime beaucoup ce mode de construction (n'oublions pas que les italiens sont les maîtres incontestés de l'architecture depuis des millénaires)pour plusieurs raisons en été faire ses courses sous les arcades au frais est agréable, lorsqu'il pleut elles
Superbe reportage sur ce séjour en Italie. Merci pour le partage…et la recette des Assiettes d'antipasti 🙂
Amicalement et bonne continuation après cette "reprise" 🙂