Faymoreau, sud-Vendée : ses mines et son village de corons
Je n’ai pas envie de cuisiner aujourd’hui, je vais plutôt, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, vous emmener en promenade dans un coin méconnu du département. Il me semble bien l’avoir dit sur plusieurs articles, mais je ne le redirai jamais assez, la Vendée ne se limite pas à ses plages.
Pour preuve le petit village de Faymoreau, dans le sud du département, aux confins de la forêt de Mervent et du village de Vouvant, des perles dont je vous parlerai très prochainement.
Pas très loin de Fontenay-le-Comte, la belle sous-préfecture, ancienne capitale du bas-Poitou, et à deux pas de la sérénissime Venise Verte, Faymoreau se niche discrètement et en toute quiétude dans un écrin de verdure, au détour d’une petite route départementale.
Un univers bucolique, paradis des pêcheurs avec son étang bordé de petits pontons et cabanes de bois pleines de charme. Un village minier où le temps semble s’être arrêté lorsque l’on flane dans les petites rues marquées au cordeau, flanquées de chaque côté de maisons toutes identiques, aux rebords de fenêtres ou seuils de portes délicatement fleuris.
Cette histoire marquante de notre industrie vendéenne est pourtant occultée de nos jours, peu de gens à l’autre bout du département savent encore que des mines de charbon ont été découvertes et exploitées à cet endroit-là, de 1828 jusqu’en 1958 soit sur près de 130 années.
Il y a quelques années, la commune et le Conseil Général ont décidé de réouvrir au public ce centre minier avec notamment la reconstitution d’une galerie souterraine.
Des expositions sont organisées comme cette dernière, extrêmement émouvante, qui présente des visages de « gueules noires » du monde entier, des gueules noires de tous âges, parmi elles on trouve les galibots, jeunes mineurs commençant dès 12 ans à travailler dans les mines à une certaine époque.
Je ne peux que vous encourager à aller visiter ce centre, à prendre le temps de visiter l’adorable petite chapelle et ses magnifiques vitraux,
…flaner dans les rues et le long des petits jardins ouvriers toujours exploités.
Vous y découvrirez là une âme vraie,
celle d’une Vendée à mille lieux du bétonnage du littoral
et du tourisme de masse.
Dans la salle des pendus, ci-dessous, les mineurs récupèrent leurs vêtements de travail, à l’embauche du matin, cette manière d’accrocher ainsi les vêtements de travail permettait de les faire sécher, le fond des mines étant très humide.
Scène reconstituée du repas, à la pause, ce repas appelé dans le monde minier : Le Briquet
Le travail du boiseur :
il est chargé d’étayer les mines, ce travail était généralement fait la nuit.
Les rouleurs :
ils sont chargés de faire rouler les berlines. Ces berlines étaient tirées par des chevaux.
J’espère vous avoir donné l’envie d’aller faire une petite balade au sud du département, vous verrez, vous ne serez pas déçus….
Et si après cette visite vous voulez faire tout de même un petit plongeon, vous êtes à deux pas du lac de Mervent, ses belles eaux et ses pédalos vous attendent pour la détente !
Centre minier de Faymoreau
02.51.00.48.48.
Merci pour cette très belle promenade insolite, Marie-France. J'ai toujours ressenti une certaine émotion face au monde de la mine, que ce soit à travers les descriptions que j'en ai lues dans mon adolescence (avec l'incontournable Germinal !), ou les descriptions que m'en ont faites des amis polonais de mes parents qui ont connu cette vie dans un village que je connais bien, ou
Je vais finir par faire un petit tour en Vendée! Bisous
Marie-France, mon adresse e-mail figure en tête de mes blogs, je te le redonne : colibri.blogs at orange point fr. Au plaisir de te lire !
Merci pour cette visite virtuelle! Une exposition intéressante. J'ai beaucoup aimé.
Bises,
Rosa
Cela fait bizarre de trouver ces paysages de cités en Vendée.
Pour moi, pas de soucis avec les plages ou l'arrière pays vendéen : je n'ai jamais mis les pieds dans ton beau département.
Ce sera l'occasion, un jour lorsque je découvrirai Nantes, je pousserai découvrir ces belles pépites
Belle journée Marie France
ton reportage est magnifique il donne envie de visiter cette belle région bz patmamy
ton reportage est magnifique il donne envie de visiter cette belle région bz patmamy
merci pour cette balade très émouvante. Bisous.
Super et original article sur un coin de Vendée effectivement méconnu.
Le reportage photos est particulièrement complet et détaillé !
Du bel ouvrage de ta part qui a du demander pas mal de temps et de travail pour sa réalisation…
Bon dimanche 🙂
En Anjou, nous avons les mines d'ardoises et au début du siècle des petits jeunots de 14 ans y travaillaient durement. La Mine Bleue dans le Segréen raconte cette épopée. Ton reportage m'invite à aller voir du côté de Faymoreau car la famille du petit mari est, comme tu dois le savoir, du sud deux-sèvres à deux pas de la Vendée.
Je'te bise sur tes deux jottes belle dame.
Quelle belle balade ! C'est toujours merveilleux de découvrir la France d'autrefois au détour d'un chemin. Je ne connais pas bien la Vendée mais il faudra un jour que je m'y aventure. Pendant les vacances, j'ai visité un musée de la mine, celui de Montceau-les Mines, en Bourgogne, là où je suis née, en fait. J'ai fait des découvertes incroyables, moi qui ai entendu parler
Une magnifique promenade dans ce monde que j'ai lu dans Zola, émouvant, triste mais si bien raconté. Merci pour ces superbes images.
Les photos en noir et blanc montrent des mineurs de fond dans le Nord Pas de Calais,,en Lorraine et en Ukraine et n;ont rien à voir avec la Vendée et ses mines..
Bonjour Daniel, absolument et d’ailleurs vous n’avez certainement pas bien lu l’article car je précisais que cette exposition présentait des « gueules noires » du monde entier. En tout cas, si vous ne le connaissez pas, je vous recommande vivement ce musée. Mon article est ancien, donc cette exposition n’est en revanche plus d’actualité. Bonne journée.