Récapitulatif des recettes, concours Beurk ! c’est pas bon

Merci à tous pour vos participations au concours (VOIR REGLEMENT ICI) qui m’ont fait un immense plaisir. Vous avez fait preuve de beaucoup d’imagination pour rendre bon ce qui de prime abord pourrait paraître rebutant aux palais difficiles.

Voici donc le récapitulatif en attendant les résultats pour la fin de semaine. Pour les blogueurs, je renvoie vers l’article sur leur blog. Pour les non-blogueurs, je copie ci-dessous les recettes.

1/ Hélène du blog « Chez Becky et Liz«  et son Baked Liver and bacon : un petit clic ICI pour une une grande recette anglaise comme elle en a le secret. Je ne connaissais pas ce plat, c’est une très belle découverte.

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2/ Marine du blog « Mets craquants » avec le cobbler au chou-fleur, courge, pavot et speck : un petit clic ICI pour découvrir une recette de ce légume que personnellement j’adore et que je découvre ici autrement grâce à ce cobbler très original.

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3/ Gabrielle du blog « Petite cuillère et charentaises«  : un petit clic ICI pour déguster ses savoureuses endives au jambon. Ah ! les endives au jambon, un plat de mon enfance que j’aime particulièrement déguster dans les bistrots bruxellois ou liégeois quand je vais chez mes amis de Belgique.

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4/ Alexandra, qui connaît les difficultés de faire manger les petites têtes blondes et en parle notamment sur son blog « Paroles de maman« . Elle nous propose une soupe au chou bienvenue pour les ventres à choux que nous sommes toutes deux ! Un petit clic ICI pour voir la recette.

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5/ Guenaelle revisite à sa manière pour les plus difficiles une purée de céléri rave au cacao et piment d’Espelette.

Je raffole du céléri rave, notamment en accompagnement de volailles comme le canard, et quelle bonne idée d’y mettre du cacao. Je sens aussi que le pop corn final plairait à Monsieur.

Ingrédients :
150 g de céleri rave (63)
1 cc de poudre de cacao cru (10)
5 g de beurre de cacao cru (26)
Sel au piment d’espelette

Préparation :

Eplucher et couper le céleri en cubes, couvrir d’eau bouillante avec le sel et cuire 10 min.

S’il reste trop d’eau en retirer puis mixer et ajuster avec le bouillon prélever selon la texture souhaitée.

Mélanger la purée avec le beurre de cacao rapé et la poudre de cacao.

J’ai servi avec du pop corn fait au micro onde (3min) et épicé avec du sel, 1 cc de cacao et 1 cc de paprika.

 Purée de céleri rave au cacao et piment d'espelette (1)

6/ Virginie use elle aussi de stratagèmes pour faire manger ses deux garçons. Voici une fondue de poireaux qu’ils ont finalement testée et approuvée, comme quoi avec un peu d’imagination, on arrive à les faire manger ces chers petits.

Voici ce qu’elle écrit…

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Pour une maman, avoir deux fils n’est pas une mince affaire question cuisine ! Le sketch de Florence Foresti sur le sujet est assez d’à propos « un garçon a toujours faim, mais quand tu lui demandes ce qu’il veut … c’est toujours un steak et des patates » (J’aime pas les garçons … et j’aime pas les filles).

 Il faut donc déborder d’imagination et déployer beaucoup de diplomatie culinaire pour arriver à leur faire apprécier autre chose que les féculents … donc des légumes … le mot fatidique est lâché !

Fondue de poireaux

C’est une préparation qui peut accompagner presque tous les plats (viandes ou poissons, comme les coquilles Saint Jacques par exemple) ou servir de base pour une tarte salée.

Préparation : 5 minutes

Cuisson : 1 heure

Ingrédients (pour 4 personnes) :

1 kilo de poireaux

30 g de beurre salée

2 cuillerées à soupe d’eau

sel

poivre

herbe de provence

Remarque : les proportions et l’assaisonnement sont à doser en fonction du nombre de convives et du goût du cuisinier ! La fondue peut également être accompagnée de crème fraiche.

Epluchez les blancs poireaux, coupez-les en rondelles de 1 à 2 cm ; les mettre dans un wok avec l’eau, le sel, le poivre et les herbes de provence à feu moyen, en remuant de temps en temps à la cuillère en bois.

10 minutes avant la fin de la cuisson, ajuster l’assaisonnement et ajouter la noix de beurre.

Servir chaud en accompagnement ou comme base d’ingrédient pour une tarte salée.

Pour la tarte salée :

Faire ou acheter une pate brisée ; la poser sur un moule à tarte ; napper le fond avec la fondue de poireaux ; dans un récipient mélanger fermement 3 œufs, sel, poivre, herbe de provence, 2 cuillerées à soupe de maïzena, 1 verre de lait, 1 poignée de fromage râpé ; verser le tout sur les poireaux ; passer au four à 170° pendant 45 minutes ; savourer chaud ou froid.

6/ Et on termine avec the last but not the least : Georges et ses tripes de Basse-Corrèze au safran

Je me suis amusée à la lecture de ce récit culinaire, et on sent bien que l’auteur s’est amusé lui aussi ! Merci Georges pour m’avoir fait redécouvrir ce plat qui était un habitué des tables familiales quand j’étais gamine chez mes parents.

Je vous laisse donc découvrir sa recette…

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Avec un trait de haut quercy, de périgord pourpre et de haute auvergne, il est un coin de Basse Corrèze au sud de Brive la gaillarde (appelé riant portail du midi) pays de

Coujouxie, qui se trouve à quelques encablures du Lot ou du Cantal ou de la Dordogne…. ben c’est par là bas que j’ai grandi…. je vous propose donc un plat qui utilise les ingrédients propres à ce carrefour…. Basse Corrèze du limousin…. vache de race limousine une des meilleures races à viande…. le safran dont la culture renaît en corrèze…. le Périgord pourpre (dordogne) pour son vin… la Haute Auvergne (Cantal) pour le fromage et le haut quercy pour son huile de noix et sa vieille prune (…et accessoirement parce que madame est originaire du coin… et m’a gracieusement fourni les ingrédients directs de sa production – et oui on distille encore nos prunes et on presse nos noix – et que je n’avais pas envie de la froisser…mais chut parce que l’huile de noix et la vieille prune… on en trouve aussi en Corrèze!)

allez on passe à la recette…. on va dire grosso modo 40 – 45 minutes de préparation et….. 10 bonnes heures de cuisson au minimum…. cocotte en fonte ou en terre….

c’est parti pour les ingrédients (5-6 personnes au minimum)

1 bon litre de bouillon type pot au feu (ou cubes… m’enfin quand on aime faire la cuisine et qu’en plus il y a moyen de préparer 2 plats en même temps… faut pas se gêner….) donc on va dire 750 grammes environ de veau (1 morceau de jarret de veau, et 2 bons morceaux de plat de côte et un os en faisant un sourire au boucher…) je trouve le bouillon de veau plus fin et délicat pour mes papilles…. mais on pourrait faire avec du boeuf, 4 ou 5 carottes (je les laisse entières) 2 ou 3 navets 1 poireau, un oignon avec 2 ou 3 clous de girofle, 2 branches de céleri et un morceau de céleri rave, sel poivre thym laurier… et 3 ou 4 patates histoire de profiter du bouillon et du pot au feu…. je fais légèrement revenir la viande avec un peu de graisse de canard…, puis on mouille départ à froid pour privilégier le bouillon… et c’est parti pour deux bonnes heures de cuisson… on en retire 1 litre de bouillon qu’on filtre un peu au chinois et on se fait une pause diner pot au feu avec les légumes et la viande, un peu de vinaigrette bien relevée… moutarde cornichons et un peu de gros sel gris….

bon je suppose que tout le monde à son litre de bouillon… il nous faut donc:

2 kg de tripes (bonnet, feuillet, caillette, panse) si possible déjà blanchies (en règle générale c’est le cas…)

1 litre de vin blanc sec (j’ai longuement hésité entre un bordeaux entre deux mers et un bergerac, puisque nos gabares descendaient les douelles en chêne du limousin destinées à faire des fûts vers le bordelais et remontaient ensuite la dordogne chargées de vin de bordeaux ou de bergerac….) j’ai finalement opté pour le bergerac puisque ma basse corrèze est aussi mitoyenne de la dordogne….

2 pieds de porc (chez nous on dit cochon… mais bon….)

200 grammes (minimum) de couennes de cochon (fraiches…)

3 ou 4 cuillerées à soupe de graisse de canard (on peut faire avec de l’oie…mais c’est moins couleur locale)

750 grammes de carottes coupées en rondelles

2 bons gros oignons

3 gousses d’ail (je me suis converti au rose de lautrec depuis que j’ai dû émigrer vers le tarn…)

1 ou 2 tomates et ou une cuillère à soupe de concentré (perso je fais un mix des 2)

1 ou 2 doses de safran (je n’ai malheureusement pas trouvé de stigmates corréziens ici…)

1 belle pointe de piment de cayenne (ou d’espellete à la rigueur)

2 à 3 cuillerées de vielle prune (alcool local à la reine claude, pas de mirabelle ou de quetsche….)

sel poivre thym laurier

Pendant la cuisson du pot au feu pour avoir le bouillon, on détaille la couenne en petits carrés de 1 cm de côté environ. On coupe les pieds de cochon en 4 (ou si on est futé on demande à son boucher de le faire ça évitera une crise de nerf…). On rince les tripes déjà blanchies (je laisse quelques minutes dans l’eau vinaigrée ou citronnée) et on les coupe en morceaux d’environ 3 cm de côté. on tapisse le fond de la cocotte avec les couennes, on y met les pieds de cochon dessus et on rajoute les tripes…. on y verse son litre de vin blanc et environ 3/4 de litre du bouillon, on sale, on poivre et on met sur feu doux jusqu’à ébullition pour laisser ensuite mijoter à feu doux.

On émince les oignons et on en fait de petits cubes… On les fait partir (mais pourquoi donc…?) pour les faire revenir avec la graisse de canard, on rajoute les carottes, on touille jusqu’à légère coloration on met les gousses d’ail écrasées, le thym le laurier et le 1/4 litre de bouillon restant et on porte à petite ébullition 3 ou 4 minutes, et on reverse le tout dans la cocotte où les tripes n’attendent que ça… on laisse reprendre l’ébullition et hop au four préchauffé thermostat 5 faible (140 150°) le tout pour…. 6 heures…. On peut déguster le pot au feu (attention on garde l’os du jarret) puis direction dodo…. même si ça reste 1/2 heure de plus c’est pô grave…. conseil mettre un poids sur le couvercle de la cocotte pour une cuisson la plus « à l’étouffé » possible. La prochaine fois, je me demande si je n’y mettrais pas un cordon de pâte eau farine pour la sceller

Driiiiiiiiiiiinnnnnnnng….. 6 heures après on ouvre le four, on y met la tomate pelée épépinée et ou le concentré, une bonne rasade de gniole de vieille prune (bon ok j’ai dit 2 à 3 cuillerées mais s’il yen a un peu plus…. je vous le laisse ma bonne dame…) une bonne dose de safran (faut goûter – j’en ai mis deux – j’avais pas de stigmates….) si cela semble un peu sec on peut éventuellement rajouter une louche de bouillon, mais si la cocotte est bien fermée il n’y a pas trop d’évaporation… et hop on referme la cocotte et redirection le four pour mijoter à la même température pendant minimum 4 heures de plus…. la recette traditionnelle s’arrête là…. après ses 10 heures de cuisson sinon plus, on ouvre la cocotte, on se débrouille pour enlever tous les petits os des pieds de cochon… pas gagné d’avance… et on sert avec des pommes de terre vapeur et des tranches de pain aillées….. moi je vous donne ma suite….. (pendant les quatre dernières heures de cuisson) commencer par prélever après les 6 premières heures de cuisson quelques louches du liquide de cuisson à réserver faire griller quelques tranches de bon pain de campagne et les frotter avec une ou deux gousse d’ail, puis passer au mixeur… blender… pour réduire tout ça en chapelure faire une polenta (tout le monde doit connaitre la semoule de maïs….) mon dosage, environ 1 verre de polenta pour 3 verres et demi de liquide…. (pour environ 4 à 5 disques) mais surtout pas à l’eau comme tout le monde vous dit…. au lait…. avec un chouilla du bouillon qui reste…. on râpe un morceau (désolé pour les proportions, moi c’est mon pifomètre et mon palais qui me guident) de salers aop (pour ceux qui ne connaissent pas c’est une sorte de quintessence de cantal à la puissance 10, fait uniquement du lait de vaches salers produit pendant les estives…. on touille jusqu’à cuisson de la polenta (environ 7 minutes) faut avoir de l’énergie dans le fouet, et on incorpore le salers râpé…. on coule sur une plaque sur une épaisseur d’un peu moins d’un centimètre et on attend le refroidissement et la prise de la polenta

Ce n’est pas tout…. On fait une bonne purée (ne me demandez pas les proportions) patates céleri rave…. tout le monde adore ma purée alors qu’il n’y a ni beurre ni crème…. mon secret…. heu je vous le dirai(s) peut être une autre fois si vous êtes sages…. et je fais bouillir 5 ou 6 pieds de mâche dans un peu de lait entier que je passe au mixer et au chinois après quelques minutes d’infusion et que je mélange à la purée pour en affiner le goût (avez vous essayé une soupe patates mâche c’est délicieux….) et lui donner une coloration verte naturelle terminer le « jus » en réduisant le bouillon de cuisson récupéré et en y incorporant la moelle de l’os du jarret de veau jusqu’à consistance sirupeuse… pas besoin de crème ou autre artifice, les pieds de cochon ont tout simplement joué le rôle d’épaississant… une petite noisette de beurre pour faire briller n’est pas interdite…

Il est temps de passer aux finitions… faire rissoler les cercles de polenta dans un mix tournesol, huile de noix, mettre sur l’assiette quand une jolie coloration croustillante est obtenue, remettre le cercle métallique, y déposer 4 ou 5 cuillerées des tripes légèrement égouttées puis finir en lissant quelques cuillerées de purée verte sur le cercle, saupoudrer de la chapelure aillée puis démouler…. en rappel, je mets 1/2 cercle de polenta avec quelques tripes et une quenelle (non dieudonné ce n’est pas moi….) de purée verte et je coule un cordon de jus tout autour puis je décore d’un petit pied de mâche pour le fun et un petit côté frais (et fayoter avec marie france)…..

Voilà…. c’est terminé…. mon épouse a horreur des abats…. c’est elle qui s’est chargée de me faire les courses pour cause de surcharge de boulot, et le dimanche midi, bien que je n’ai dormi que d’un oeil pour surveiller de temps en temps les 6 premières heures de cuisson, elle a adoré et en a redemandé (des tripes!)…. maintenant on peut parler du prix….

7,59 de viande de veau plat de côtes jarret pour le bouillon (et accessoirement pot au feu)

4,76 de tripes

2,30 de pieds de porc

2,12 de safran (2 doses)

4,33 de bergerac blanc

0,79 de poireau

1,20 de celeri rave

1,37 de navets

0,49 de céleri branche

0,55 de polenta

0,95 de lait

1,40 de carottes (celle du jardin étant encore un peu petites)

2,00 de patates (estimation – jardin)

0,75 de mâche (estimation – jardin)

0,40 d’oignons (estimation – jardin)

1,10 de thym laurier et herbes (estimation -jardin)

soit environ 32 euros pour 4 jolies assiettes de pot au feu de veau , 4 assiettes de tripes avec polenta dorée et purée verte, soit environ 4 euros l’assiette, sans compter 4 autres jolies portions de tripes.

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Bon, il ne me reste plus maintenant qu’à faire mon choix. Pas facile, vous ne trouvez pas ?

 

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