La Ferme-auberge du Moulin Migné à Cheffois

Souvenez-vous… En octobre dernier, je vous avais parlé de la fête du cochon et du dariolage – ne cherchez pas de rapport entre l’un et l’autre, à Cheffois, petit village du bocage vendéen, dans le pays de la Châtaigneraie. Etant arrivés un peu tard sur les lieux de la fête nous n’avions pas réussi à avoir de table à la ferme-auberge du Moulin Migné mais nous nous étions promis d’y revenir dans le cours de l’hiver.

Nous nous y sommes donc retrouvés hier midi en joyeuse compagnie, avec notamment Philippe Orion, viticulteur voisin et partenaire d’Isabelle et Roland, les propriétaires de l’auberge. Petit rappel : le principe d’une ferme-auberge, c’est de cuisiner et proposer à table essentiellement les produits issus de la ferme. Si ce n’est pas le cas, il s’agit alors d’une auberge. Seuls trois établissements en Vendée entrent dans ce cadre et peuvent prétendre à ce label très règlementé.

Chez Isabelle, vous pourrez pousser les portes des étables pour serrer la patte aux cochons, si le cœur vous en dit, aller dans les champs voir pousser choux, patates, navets et autres légumes, tous les ingrédients sont là pour une cuisine traditionnelle et authentique.

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Le lieu est très joli, on y arrive par un petit chemin de terre qui longe les champs, on est là en plein bocage vendéen. La bâtisse est fort agréable, des murs de pierre pimpants et des volets bleus clair qui rappellent la mer finalement pas si loin que ça à vol d’oiseau !

A l’intérieur, pas de chichi ni d’extravagance, mais du vrai et du chaud… l’habitat est conforme aux longères vendéennes, des pièces en enfilade.

D’abord l’accueil, déjà très accueillant…

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Puis une première salle avec une belle cheminée de pierre, de la terre cuite au sol, des meubles rustiques locaux…

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Et une deuxième salle également avec une cheminée et de jolis rideaux verts champêtres.
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On devine une autre salle dans le fond où très certainement se trouvent les cuisines.
Le lustre est très joli et traditionnel aussi, vous ne trouvez pas ?
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La cheminée crépitait déjà joyeusement en nous attendant, la maîtresse de maison nous a accueillis avec convivialité et fait assoir autour la table toute blanche.

Ça commençait bien ma fois, on pouvait mettre le cap sur un voyage éveil des papilles. Histoire de nous mettre dans l’ambiance Isabelle a débouché une bouteille de pétillant, méthode traditionnelle du Domaine de la Barbinière, chez Philippe…

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Et nous a proposé à chacun une petite assiette d’amuses-bouches maisons : boudin noir sur pain grillé, une petite tranche de saucisson sec, une d’andouille, et une chips de céléri. Délicieux vous vous en doutez, une bien agréable manière de nous mettre en appétit. Les bulles étaient fraîches, nous avons trinqué gaiement. Le saucisson ainsi que le boudin sont tous deux cuisinés à partir des vins de chez Philippe, le blanc pour le saucisson, et le rouge pour le boudin.

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Nous avons enchaîné avec une copieuse assiette : une quiche aux oignons, miel et raisins et tranches de foie gras… tout maison bien sûr !

La quiche était exquise, moêlleuse et parfumée – Monsieur qui n’aime pas les oignons n’a pas laissé sa part et m’a confessé avoir adoré – et le foie gras un régal. Pour l’accompagner, nous avons bu une cuvée de la Douée, chenin blanc liquoreux de la Barbinière, vin moêlleux très agréable en bouche qui se prêtait très bien avec ce plat.

Chacun est allé griller son pain à la cheminée pour le plaisir de le manger avec le foie gras, on se serait cru à la maison finalement, pas de chichi je vous l’ai dit !

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Vous m’excuserez sur ce coup-là, car j’ai oublié de prendre la photo ! zut alors, il faut croire que les bulles avaient déjà fait leur effet !

Le clou du repas est venu ensuite avec une vraie de vraie, une authentique potée aux choux, un plat bien de chez nous qu’Isabelle avait mitonné rien que pour nous avec amour, parce que la cuisine, en ferme-auberge, ça rime aussi avec générosité.

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Chaque légume était cuit individuellement pour en préserver ses saveurs et ses qualités gustatives, la viande de porc avait doucement et langoureusement poché dans un bouillon aromatisé, le tout ensuite réuni et fini de cuire au four dans une terrine en terre, avec crème fraîche comme il se doit. Ah ! le bonheur… Comme les choux ça ne fait pas grossir, je me suis resservie – tout comme les autres convives – plusieurs fois !

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En vin, nous avons grandement apprécié « l’Eclipse », un assemblage rouge élevé en fût de Cabernets Francs et Sauvignon et de Pinot noir, toujours du Domaine de la Barbinière.

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Une belle et croquante salade verte, ça ne se refuse pas, le fromage non plus. Le plateau était alléchant, avec des fromages de chèvre et de vache de producteurs locaux.

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Et enfin, parce que tout a une fin, le dessert : un délicieux et rustique crumble aux pommes qui est passé tout seul.

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Un petit café par dessus, servi dans une jolie cafetière en porcelaine, comme à la maison.

Isabelle ne voulait pas nous laisser partir comme ça – on Vendée on dit qu’on ne va pas partir sur une patte : donc elle nous a offert une petite merveille issue de sa réserve, un cognac Henri Geffard de la région Charentes, toute proche.

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Tout en dégustant cette pépite,

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les yeux se perdaient sur la campagne verdoyante, derrière les vitres de la fenêtre, elle n’est pas verte ma vallée ?

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L’après-midi s’est prolongé fort tard car Isabelle est une intarissable bavarde, mais il faut dire qu’elle a de quoi raconté car elle est très investie dans la vie associative locale.

Et il en faut du courage et de la patience pour fédérer et dynamiser une région pas forcément connue du grand public car à l’écart de la côte ou du Puy-du-Fou. Elle ne manque pas d’idées notamment au niveau de son auberge où elle organise des dîners en musiques, des repas oeunologiques, des repas « tout cochon », des soirées théâtrales ou des randonnées gourmandes.

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Elle a su imposer aussi ses producteurs fétiches à une clientèle pas forcément acquise au départ à ces produits locaux, clientèle qui maintenant en redemande. Une grande victoire pour elle et pour les artisans du terroir, tous aussi passionnés qu’elle.

C’est le cas du Domaine de la Barbinière, Philippe Orion chez qui nous avons fini la soirée.

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Je vous mets quelques photos des lieux mais referai un billet essentiellement axé sur ce passionné dans les mois qui suivent ; aux beaux jours j’y retournerai pour un reportage plus complet, parce qu’il le vaut bien.

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Vous avez aimé ? Je continue mes promenades gastronomiques la semaine prochaine car mon cher et tendre m’amène à Noirmoutier pour une autre table gourmande… Je vous raconterai !

Bonne semaine à tous…

Ferme-Auberge du Moulin Migné

85390 CHEFFOIS

02.51.69.68.76

Cliquez ICI pour voir le site internet.

(Téléphonez pour réserver)

Le Domaine de la Barbinière

Philippe, Alban et Vincent ORION

85110 SAINT-PHILBERT-DE-PONT-CHAURRAULT (Chantonnay)

02.51.34.39.72

http://www.domainedelabarbiniere.com/

Le prix de notre menu de ce jour vins compris :

30 euros par personne.

 

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3 Responses

  1. Anonymous dit :

    Je connais bien Cheffois (entre la Chataigneraie et Pouzauges), même si c'est à 700 km. de chez moi.
    Mon beau frère réside à Cheffois, puisque ma belle-famille est du coin là-bas à Neu-neu land . . .
    En tout cas ca à l'air cool cette auberge.
    Bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

    Le gars astronomique

  2. Marie-France dit :

    Tiens, c'est amusant ça, le gars ! quand on dit que le monde est petit !! Sûrement que ton beau-frère doit connaître, Cheffois c'est aussi petit que le monde ! Au fait, je ne t'autorise pas à à nous traiter de neu-neu, cré nom de nom, sinon tu vas finir dans la fosse à purin lors de ton prochain passage en Vendée -:)))

  3. Aline dit :

    Qu'est-ce qu'on mange bien dans les auberges ! Celle-ci est un peu loin pour moi mais qui sait…On ne peut jamais dire viticulteur je ne boirai jamais de ton vin. Le château la pompe c'est pour les lendemains difficiles.

    Je suis rentrée jeudi de mon séjour à Albi. Rhoooo ma balance refuse de me peser !

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