Fesses de bonne soeur
Vous connaissez mon goût pour les recettes insolites (je pense notamment à la tarte au rhum de Toulouse Lautrec).
Là, je vous amène au pays de la gaudriole, qui n’aurait d’ailleurs certainement pas déplu à ce cher Toulouse Lautrec.
Ces fesses de bonne sœur ne sont certes pas très catholiques de prime abord, si l’on prend juste le temps de lire le titre. Pourtant, quand on ose mordre à pleines dents leur chair ferme à la blancheur immaculée, on se dit qu’on pourrait presque leur donner le bon Dieu sans confession.
Mais alors, que Diable ! Pourquoi donner un nom aussi coquin à un dessert composé de blancs d’œufs en neige avec du sucre caramélisé ? Je ne pourrais pas vous le dire, je ne suis pas dans le secret des saints.
La recette, que j’avais repérée il y a déjà fort longtemps et marquée d’un petit bout de papier pour ne pas l’oublier, est issue d’un ouvrage que j’ai beaucoup consulté car très agréable et intéressant à feuilleter.
La Cuisine des Châteaux, par Gilles et Bleuzen du Pontavice, aux Editions Ouest-France, explore – comme son nom l’indique – les recettes ancestrales des châteaux de France : de la Bretagne à la Lorraine, en longeant les rives de la Loire, en s’égarant dans les vignobles de Bourgogne ou les vertes collines du Périgord et bien d’autres régions, ce sont pas moins de 200 recettes tout droit sorties de cahiers anciens : cahiers des cuisinières de familles, cahiers de grands-mères… Des plats qui sentent bon la cuisine traditionnelle, servie dans des assiettes en porcelaine, pour les repas du dimanche : le soufflé Poligny du château d’Erquy côtoie le fromage zelle maison de la cuisinière du comte de Lorgeril, à La Bourbansais en Bretagne ou le faisan Szechenyi du menu retour de chasse, en hommage à un aïeul de Larissa de Brissac, née Szechenyi qui oeuvra pour l’indépendance de la Hongrie (Château de Brissac).
Un livre charmant qui offre, hormis les recettes, la découverte des châteaux et de leurs cuisines.
Mais bon, revenons à mes fesses de bonne sœur dont la recette est contée dans le chapitre consacré au château des Réaux, en Indre-et-Loire. C’est fripon, mais c’est bon, alors je vous pardonne votre gourmandise, mes frères et sœurs bienaimés.
INGREDIENTS
- 6 blancs d’œufs
- 25 g de sucre + 150 g pour le caramel
A noter que cette recette est parfaite pour écouler les restes de blancs d’œufs.
PREPARATION
Recette à préparer la veille de la dégustation, ou au minimum 5/6 heures, car il est nécessaire que la préparation fasse un tour au congélateur.
Montez les blancs d’œufs en neige très ferme en y intégrant en cours les 25 g de sucre.
Dans une casserole, sur feu très doux, faites caraméliser 150 g de sucre. La recette disait SANS EAU, j’en ai ajouté malgré tout un trait. Dès que le caramel commence à prendre une couleur dorée, blonde, stoppez la cuisson.
Intégrez immédiatement, à chaud, le caramel aux blancs d’œuf en veillant malgré tout à ne pas trop les casser.
Répartissez la préparation dans des moules ou bols en forme de sphère. J’ai utilisé des petits bols.
Mettre au congélateur jusqu’au lendemain.
Avec cette quantité, j’ai pu en réaliser deux.
NOTE
Après dégustation, nous avons trouvé que la quantité de sucre était trop importante. Une prochaine fois je ne mettrai que 10 g de sucre dans les blancs d’œufs. Et pour le caramel 100 g peuvent être suffisants.
A vous d’adapter ensuite en fonction des quantités de blancs d’œufs.
De charmantes petites bonnes sœurs à qui l’on pardonne de nous affrioler ainsi parce qu’elles sont folles de la messe.
Je termine mon billet du jour avec une scène culte du film les Branquignols. Un petit bijou d’humour et de tendresse indémodable.
J’aime de nouveau les « bonnes sœurs » avec un dessert comme ça… Je vais le faire!!!!! 😉 😉
Coquine 😉 Moi je les aime bien, je pense à une, adorable, quand j’étais gamine et que je faisais du catéchisme.
je vais tenter , dès que possible
pour le sucre 10 g pour les blancs
et 15 g au lieu de 150 pour le caramel , ça fait une grosse différence
à bientôt au bord de l’ eau
ANNY
Bonjour Anny, tu as raison, je me suis trompée et d’ailleurs je viens de rectifier. Je propose de mettre 100 g de caramel.
La version que nous avons goûtée étant vraiment trop sucrée à notre goût, c’est pour ça que je propose de réduire les quantités.
Je pense venir prochainement dans le Golfe, je te préviendrai. Bises, et à bientôt.
j ‘ attends ta visite avec plaisir
bises ANNY
Ouhhhh Ca cest une petite gourmandise qui m’est inconnu!
Inscrite illico dans mon bazar de recettes à tester!
Merci pour ce partage!
Laurie Senotier.
Merci Laurie, avec grand plaisir.
Ouhhhh Ca cest une petite gourmandise qui m’est inconnu!
Inscrite illico dans mon bazar de recettes à tester!
Merci pour ce partage!
Laurie Senotier.
Je découvre ton blog et y trouve de très jolies, et aussi… très étonnantes recettes! 😉 Merci pour ce temps pris à nous expliquer!
Merci Perrine, c’est très gentil à toi. Tu reviens quand tu veux, la porte est grande ouverte.
Bonjour,
Votre dessert se consomme-t-il dès la sortie du congélateur ou faut -il le laisser décongeler….et si oui combien de temps.
Merci pour votre réponse et bonne journée.
D’autre part dommage que vous ne proposiez pas de newletters sur votre blog !!!
Bonjour Lou,
Votre question est bienvenue car il est vrai que je ne l’avais pas précisé. Inutile de le décongeler à la sortie, vous le consommez tel quel, sa texture devient très vite tendre. Vous pouvez accompagner d’une marmelade de fruits ou crème anglaise.
Pour ce qui est de votre deuxième remarque, la question s’est posée plus d’une fois mais je n’ai absolument pas le temps de me consacrer à une newsletter. La tenue d’un blog demande déjà beaucoup de temps, alors que ça reste une activité pour le plaisir, alors il est impossible de tout concilier. De plus, une newsletter ne se résume pas pour moi à un simple énuméré des articles du mois, pour ça il suffit de s’inscrire aux mises à jour, ce que je vous conseille si cela vous intéresse. Vous serez ainsi immédiatement prévenus des nouveaux articles. Une newsletter se doit de contenir des infos complémentaires, et comme je le disais précédemment, je n’ai pas le temps pour cela. J’espère malgré tout que vous aurez plaisir à continuer à me suivre et au plaisir et je vous souhaite de vous régaler avec ces fesses de bonne sœur.
je suis tres heureux d avoir retrouvé votre blog (souvenez vous ;c est bon c est bonneau c est bonnotte).
Ah ! mais oui Jacky, ça me dit quelque chose. Vous éveillez ma curiosité car je n’arrive plus à remettre à quelle occasion c’était. Mais en tout cas je me souviens bien de ça. Contente de vous retrouver et au plaisir de vous revoir.
enfin j’ ai pris le temps de réaliser cette originale recette !!!
juste divisé les quantités par deux ,
un régal , ça fond comme la neige dans la bouche
à refaire
bises ANNY
Bonjour Anny,
Je devrais te décerner le diplôme de testeuse de mes recettes, tu es une vraie chef, et fidèle à ma cuisine de surcroît. Ça me fait vraiment plaisir. Et de savoir que tes gourmands se régalent à chaque fois me comble de bonheur. C’est ça la cuisine, le partage.
Je t’embrasse et à bientôt (je vais prendre le temps de t’envoyer un message en privé, je n’ai pas eu le temps jusqu’ici).
voila j’ ai refait cette recette ,pour des amis de passage qui aime bien tester les nouveautés en cuisine , je leur ai donné ton lien pour qu’ils te te rendent visite à leur tour
je me suis juste permise une petite fantaisie , j’ ai mis une petite pincée de colorant rose
mes fesses de bonne soeur ont bonne mine du coup
bises ANNY
bises ANNY
Ah ! mais tu as bien eu raison ! Des fesses de bonne sœur toutes roses, c’est tout de suite plus sain(t) !