Retour sur la 20ème fête de la bonnotte
Clap de fin pour la 20ème fête de la bonnotte !
La coopérative de Noirmoutier avait bien huilé son scénario pour offrir au public, cette année encore, des séquences réjouissantes et savoureuses.
Flash back !
La manifestation s’est déroulée sur deux jours, le premier étant réservé à des invités (blogueurs, journalistes, artistes) dont j’ai eu le privilège de faire partie ; le deuxième traditionnellement est ouvert au public.
Le premier rôle de cette grande fête était réservé à la bonnotte, la star de ce week-end, pomme de terre primeur plantée 90 jours auparavant.
Sur le champ où nous étions attendus, nous avons eu le plaisir de découvrir une kyrielle de panneaux en bois avec des noms inscrits. Waouh ! Il y en avait même un à mon nom, trop classe !
Chacun commence à retourner son carré de bonnottes, puis un petit mouvement de foule se crée et effervescence des journalistes avec l’arrivée d’invités surprise.
Agnès Varda et son fils, Matthieu Demy, accompagnés de Matthieu Chedid et sa maman, Marianne Chedid ! La bonnotte a bien failli se faire voler la vedette. Seulement failli ! N’empêche qu’il y avait du monde autour de ces artistes résidents occasionnels de l’île. Je n’étais pas la dernière à prendre des photos, car j’ai beaucoup d’admiration pour le travail d’Agnès Varda ; l’émouvant Cléo de 5 à 7, bien sûr et dernièrement l’admirable film documentaire passé sur le petit écran : Quelques veuves de Noirmoutier.
Et j’aime beaucoup tous les artistes de la famille Chedid. Alors voir Matthieu pour de vrai avait de quoi me ravir !
Tous les quatre se sont prêtés au jeu avec grand plaisir. Agnès Varda n’était pas la dernière et semblait même être une grande amatrice des petites bonnottes.
J’ai beaucoup aimé l’expression très imagée qu’elle a employée pour désigner la manifestation du jour : le club des patatiers !
Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, ce sont des bouquets de bonnottes que la fourche déracine. Et ensuite chacun remplit ses petits sacs. Il y a de quoi faire des heureux et contenter plus d’un gourmand.
Le maire de Noirmoutier n’a pas hésité, lui aussi, à gratter la terre pour en extraire quelques pommes de terre.
Le lendemain, dans le champ réservé au public, pas d’artistes en vue mais en revanche la foule des grands jours, venue elle aussi ramasser les petites pommes de terre primeurs. Une tradition qui a du charme et attire du monde de tout le département, petits et grands réunis.
Le tracteur retourne le champ pour que chacun puisse se servir. Au passage, il prend avec lui quelques auto-stoppeurs en culotte courte !
Et chacun passe avec sa caisse pour payer ce qu’il a ramassé, sachant que les bonnottes sont vendues ce jour-là un prix dérisoire.
Une petite photo au passage, pour les remercier de leur gentillesse et leur accueil, des deux miss bonnotte du week-end, Françoise et Laurence, organisatrices de cette manifestation.
Lors de la première journée, une sortie en mer a été organisée pour les invités, à bord du Martroger.
Le Martroger III est le navire ambassadeur de l’île de Noirmoutier. Il tient son nom d’un rocher situé au large du port de l’Herbaudière et c’est le dernier baliseur à voile de France. Pendant 58 années, il a sillonné l’océan de Yeu à Noirmoutier pour assurer l’entretien de la signalisation maritime et la relève des gardiens de l’île du Pilier, au large de Noirmoutier, à l’entrée du chenal de la Loire.
Depuis quelques années, il n’est plus en service et a été réformé par la communauté de communes de Noirmoutier, puis classé monument historique en 1993. De nos jour, c’est une association – Les amis du Martroger – qui en a la gestion et porte haut ses étendards.
Je tiens d’ailleurs à saluer ces hommes et femmes qui mettent leur passion au service des enfants, notamment des handicapés pour leur offrir des moments inoubliables en mer.
Après l’arrachage des bonnottes, Matthieu Chedid était ravi de lever la voile.
Le retour au port de Noirmoutier-en-l’île offre de beaux points de vues, notamment sur la plage des dames et le bois de la Chaise.
Et enfin le quai de débarquement sur le port du Boucaud, avec en arrière-plan les tourelles du château et le clocher de l’église Saint-Philbert.
Cette promenade s’est terminée par un cocktail préparé par les deux talentueux chefs noirmoutrins : Arthur Biclet du restaurant Le P’tit Noirmout (voir l’article que je lui ai consacré il y a deux ans ICI) et Patrice Millasseau du Restaurant l’Etier. Je consacrerai un article entier à ce dernier pour vous présenter la qualité de sa cuisine, car ce fut une très grande découverte d’un chef extrêmement talentueux et sympathique, ce qui ne gâche rien.
Les bonnottes servent d’écrin à de nombreuses préparations.
Elles sont proposées de différentes façons, notamment en chips, ci-dessus ; ou en croûte de sel aux algues, ci-dessous.
La nuit commence à tomber sur le port. Le bleu du ciel se décline de couleurs infiniment belles et se tâche de quelques nuages.
Je ne peux terminer ce billet sans vous montrer quelques photos de la fête ouverte au public qui a clôturé la manifestation.
Organisée, comme tous les ans dans la cour de la coopérative, elle a une fois de plus drainé un monde fou qui a dû faire la queue très très longtemps avant de réussir à obtenir son plateau de sardines ou poulet aux bonnottes.
La confrérie de la sardine de Croix-de-Vie est aux manettes des grillades.
Pendant que l’orchestre de chants marins assurait l’animation et que certains commençaient à danser.
Et voilà, clap de fin du film de ces deux jours.
Et puisque je l’évoquais en début d’article, je vous laisse découvrir un extrait du film d’Agnès Varda, Quelques veuves de Noirmoutier.
Merci pour ce joli reportage qui nous fait vivre tous ces bons moments partagés!
Merci à toi ma chère Carolinne de me suivre avec fidélité. Je t’embrasse.
Chanceuse ! Toujours présente dans les bons moments ! Vive la patate et les club des patatiers ! 😉 Œil de lynx a remarqué 2 « r » à Thiery, sur la pancarte des bonottes ! Bisous.
Mon œil n’est pourtant pas de lynx mais il l’a remarqué immédiatement Patricia ! Bises et belle journée.