L’Auberge des Etiers à Beauvoir-sur-Mer
EDIT COMPLEMENTAIRE AVRIL 2021.
Suite à l’article ci-dessous, qui date de 2015, il y a eu un changement de propriétaire à l’Auberge des Etiers.
N’ayant pas encore eu l’occasion d’y retourner depuis, je n’émets donc aucun jugement sur cette nouvelle table que j’aurai plaisir à découvrir à l’occasion.
————————————————————————————————–
Formidable auberge dont je vais vous parler et encore un coup de coeur.
Un de plus, mais certainement pas le dernier. Je l’ai sûrement déjà dit, mais je n’évoque ici que des lieux qui m’enthousiasment, en occultant ceux qui me paraissent dénués d’intérêt car je n’ai pas vocation à être critique gastronomique et donner des avis négatifs.
Ce restaurant, repris en 2011 par Pierre-Philippe Collard et Thierry Berthonèche, amène une petite touche nouvelle parmi tous ceux que je vous ai déjà proposés. Si je devais le définir, je dirais : l’Auberge des Etiers, une balade gourmande par mots et par mets et une adresse insolite et incontournable du marais Breton-Vendéen.
Quand on arrive, on découvre une petite maison de pays nichée sur le bord de la route qui mène de Beauvoir-sur-Mer à Noirmoutier par le pont. Une fermette maraîchine revisitée avec un goût très sûr par les propriétaires, amoureux et collectionneurs de poules et cocottes. J’aime le mélange traditionnel/contemporain, le mariage des matériaux – pierre, bois, acier, alu.
On pousse la porte et déjà l’endroit respire la chaleur et la convivialité. On se croirait presque à la maison. Un petit salon avec des fauteuils permet de prendre l’apéro avant de passer à table ou en attendant que celle-ci se libère.
Une autre surprise, de taille, nous attend avec la découverte d’un coin détente inhabituel dans un restaurant : une librairie.
Pierre-Philippe, au service, est un ancien libraire. D’où son idée de créer dans son auberge un espace dédié à la vente de livres. Il fallait y penser. C’est génial, n’est-ce pas, de mêler les plaisirs de la table et de la culture ?
Et ça fonctionne. D’autant qu’il effectue une sélection rigoureuse parmi une gamme d’ouvrages régionaux et nationaux (cuisine, romans, livres pour enfants…). L’ambiance est douce, cet espace est un vrai petit cocon où les amoureux des livres ne peuvent que trouver leur bonheur.
Bien, passé ce préambule, si on passait à table.
Dans la salle de restaurant, le charme continue à opérer : j’aime les superbes tableaux sur les murs, la déco – très chaleureuse avec ses boiseries, la cheminée pour les soirées d’hiver et la salle pas très grande – environ 28 couverts – pour maintenir la convivialité. Au centre de chaque table, joliment dressée et décorée, un livre est proposé, une invitation à une nouvelle découverte. Il se dégage une ambiance feutrée, favorable à la détente et à la gourmandise.
Pierre-Philippe est au service, et il le fait avec infiniment de gentillesse, le sourire permanent et beaucoup d’attentions.
La carte fait déjà saliver. J’adore, car j’y retrouve les produits que j’affectionne tant : anguilles, grenouilles, canard de Challans, huîtres.
Difficile de faire un choix, quand on est gourmande comme moi, parmi ces plats traditionnels que je sais cuisinés ici avec talent, car l’adresse m’a été recommandée de nombreuses fois. Je ne serai pas déçue. Je vous laisse admirer les assiettes.
Je vous demanderai juste d’être indulgents sur la mauvaise qualité de la lumière sur les photos.
Salade de foie gras maison et cuisses de grenouilles. Le foie gras était excellent, et les cuisses de grenouilles avaient un goût de trop peu – faut dire que je m’en ferais péter la panse !
Huîtres Vendée-Atlantique – pain – beurre salé – vinaigrette – ça se passe de commentaires !
Anguilles poêlées et petits légumes. Regardez comme elles sont belles et bien charnues. Miam ! c’est tellement bon.
Pot au feu de la mer (je ne me souviens plus du poisson, car c’est mon voisin de table qui a choisi ce plat).
Canard de Challans aux langoustines, sauce crémeuse à la citronnelle et pommes de terre sautées. Ça c’est vraiment un délice. Je me suis régalée avec ce terre-mer que j’adore.
Ah ! Ce dessert, quelle merveille ! Une brioche façon pain perdu et boule de glace (j’ai oublié le parfum).
Crème brûlée (maison, je précise – car ce dessert est tellement galvaudé dans de nombreux restaurants).
Le cadeau de l’auberge, avec le café, de délicieux shortbreads faits maison.
Je ne peux que vous recommander vivement l’Auberge des Etiers, et surtout vous conseiller de réserver, car en week-end c’est souvent complet tant ils ont une excellente réputation. Des produits du terroir mis subtilement en valeur, une carte qui varie en fonction des saisons, autant de raisons d’aimer cette auberge qui pratique avec talent le fait maison – ce que l’on attend d’un restaurant, mais qui hélas n’est plus toujours le cas.
Les prix ne sont pas exorbitants, même très doux si on considère la grande qualité des produits. On se fait plaisir sans trop casser le porte-monnaie. Les formules du midi restent très abordables, les gens qui travaillent dans le coin ne se privent pas d’y venir.
A noter, que les propriétaires proposent aussi 3 chambres d’hôtes. A quelques minutes de Noirmoutier, cela peut être une halte intéressante.
INFOS PRATIQUES
L’Auberge des Etiers
L’Ampan
Route de Fromentine
85230 BEAUVOIR-SUR-MER
Téléphone : 02.51.68.75.41
Courriel : resa@aubergedesetiers.com
Bonjour,
Vous savez quoi, j’ai envie de vous dire : «Pas si vite…».
J’ai à peine fini mon suprême de poulet Soubise que vous nous emmenez déjà sur la côte de Lumière.
Vivement que je prenne quelques vacances en Vendée… Car si la lecture est une excellente nourriture de l’esprit, à chaque fois que je me régale de vos découvertes, j’ai l’estomac qui crie famine.
Au fait, vous en souvient-il :
https://www.youtube.com/watch?v=Iqny1stofQo
Bonne semaine
Jean-Michel 71
Bonsoir Jean-Michel,
J’ai un peu plus de temps disponible, je fais plus d’articles ces temps-ci, c’est vrai.
Vous savez que vous êtes le bienvenu en Vendée, et si vous y passez, un apéritif à la maison vous attendra.
Ah ! La 7ème compagnie ! Je me souvenais du film, bien sûr, pas de la réplique. Merci de me la remémorer.
Et sinon, une dernière petite chose, puisque vous êtes là, j’ai pensé à vous dernièrement car j’ai été contactée par un Monsieur qui est à l’origine de la recette de l’Escarboeuf qui a d’ailleurs été déposée. Il m’a envoyé tout un tas de documents sur le sujet, et je lui ai promis de la refaire dans les règles et d’y consacrer un article plus complet. Je vais tâcher de m’en occuper dans les semaines qui viennent.
Bonne semaine à vous aussi,
Marie-France