Le gâteau de millet
Je trouve amusante cette idée qu’a eue Anne de réfléchir sur notre livre de cuisine chouchou :
Je n’ai pas réfléchi trop longtemps, il y en a un qui est sorti immédiatement du lot, ce n’est pas forcément celui dont j’ai fait le plus de recettes, car elles ne sont pas toujours très explicites, mais c’est celui qui m’a procuré le plus d’émotions.
Il s’agit de : « la cuisine des terroirs » par R.J. Courtine, traditions et recettes culinaires de nos provinces, Editions La Manufacture.
C’est un superbe livre, très érudit sur l’origine des recettes, et R.J. Courtine, chroniqueur au Monde, sous le nom de La Reynière, qui a déjà publié une trilogie couronnée par l’Académie Française « la vie parisienne », « le ventre de Paris » et « Rive gauche », nous dévoile, en exergue de chaque recette, des petits concentrés succincts sur l’histoire de la région, l’origine de la recette ainsi que parfois des petites anecdotes croustillantes. Vous l’aurez compris, ce n’est pas qu’un livre de cuisine, c’est aussi et surtout un ouvrage de mémoire collective à parcourir avec bonheur.
Pour rester dans l’esprit de ce livre, je vous ai préparé aujourd’hui une recette typique de la Vendée et du Poitou, le Millet. C’est un dessert que j’ai beaucoup mangé chez mes parents quand j’étais jeune, je n’en avais pas fait depuis des années, et pourtant c’est très sain.
Pourquoi ne pas en manger aussi au petit-déjeuner, le millet étant une céréale très riche en silicium, essentiel à la santé des cheveux, de la peau, des dents, des yeux et des ongles.
A propos de la cuisine poitevine et vendéenne, R.J. Courtine cite :
Cette province produit une merveilleuse cuisine à la fois « intellectuelle et économe », comme disait son défenseur, M. Maurice Béguin.
La recette indiquait de moudre les grains de millet dans un moulin à café. Evidemment, à notre époque on trouve du millet déjà prêt à être cuisiné.
- 110 g de millet,
- 1 litre de lait,
- Fleur d’oranger ou tout autre parfum de votre choix.
Faites bouillir le lait et versez le millet.
Baissez le feu et laissez cuire à feu très doux pendant 20 mn, en remuant constamment.
En fin de cuisson, ajoutez 60 g de sucre et la fleur d’oranger.
Laissez refroidir avant de déguster. J’aurais bien voulu la décorer avec des petites fraises mais celles du jardin ne seront pas rouges avant la semaine prochaine, il faudra donc être patient quelques jours. J’ai donc juste éparpillé quelques éclats de violettes cristallisées.
J’envoie, pour finir, une petite – non ! une grosse – part virtuelle à Provence. Cette recette devrait lui plaire car elle est sans gluten.
Pour toi Provence !
Trés touchée par cette pensée! En plus,je n’ai pas encore testé le millet donc je ne vais pas passer à côté.
C’est drôle les transmissions de pensée, au moment même où tu rédigeais ton billet, j’étais en train d’en rédiger un sur une de tes recettes que nous avons eu le plaisir de déguster ce midi. Surprise demain!
Un très gros merci et bisous.
Sur les blogs, à chaque fois que j’y vais, j’attrape faim !!
Bonne soirée.
J’adore ces jeux qui me permettent de jeter un oeil dans la bibliothèque des autres …
Dieu que cela a l’air bon…carré de porc….
Dis donc, ma pupuce, il paraît que c’est l’année de la pomme de terre…alors, c’est l’année de Noirmoutier…Youpee !
Dieu que cela a l’air bon…carré de porc….
Dis donc, ma pupuce, il paraît que c’est l’année de la pomme de terre…alors, c’est l’année de Noirmoutier…Youpee !
J’aime beaucoup le millet, c’est une céréale que j’ai découverte récemment. Ta recette me plait bien, je vais tester et tu as effectivement raison de souligner que c’est meilleur qu’un flanc plein de truc berk.
Après ce joli gâteau au fruits rouges, je vois que tu t’éclates avec la marguerite… une belle recette aussi !
Celà change du riz au lait, à essayer
mignonne comme tout cette recette avec du millet originale, je note!!
Ma mère en faisait souvent que je mangeais avec de la gelée de coings. Je n’en ai jamais fait, j’adore pourtant ça 🙂
Enfin un livre qui donne l’historique des recettes. Cela m’intrigue souvent. Merci.
vraiment superbe Marie! il faut que je goutte lol!
mansour
oh que je suis d’accord avec toi. A force de chercher parfois très loin des sensations pour nos pailles, on en oublie que le plus simple est souvent le meilleur. Cette recette me rappelle ces desserts que nous concoctait grand-maman pour nos mercredis enfantins. Simples et délicieux. Merci de nous les remettre en mémoire. Bises
je ne connais pas le millet et grace à provence je connais ton blog et je découvre le millet .
a bientot
Tout comme toi, je raffole des livres de cuisine et celui que tu présentes parait interessant.
J’ai découvert le millet, il n’y a que 15 jours dans un magasin bio, c’était une préparation pour un gateau de semoule de millet, spécilaité vendéenne,écrit dessus ! nous avons goûté le dimanche suivant !!! trés bon !!
Merci beaucoup Marie France de ta participation. Je rentre juste de vacances et je découvre ton billet. Tu me donnes très très envie de découvrir ce livre. J’aime beaucoup connaitre la petite histoire, l’origine d’une recette. Il faut absolument que je me procure ce livre !
Bon 1er mai. A bientôt
Et ça marche aussi avec des flocons de millet? J’ai un stock à écouler, au lieu de 1 paquet de flocons de millet + 1 de flocons d’avoine, j’ai pris 2 x millet… c’est ça de faire les courses en vitesse!
moi aussi j’en ai une sacré collection, très jolie plat miam!
Les recettes sans gluten sont toujours les bienvenues. Nous connaissons presque tous quelqu’un qui a un problème avec cet ingrédient, quoi que naturel, qui provoque des réactions dues à leur omniprésence dans les aliments aujourd’hui. Je prend celle-ci en note et la distribuerai à mes amis concernés. Et pourquoi par l’essayer moi-même! J’adore le parfum de la fleur d’oranger.
Bonjour ,
Le bonheur des "saute blogs" c'est de trouver un blog comme celui ci . 🙂
je me suis permis de mettre votre en lien sur le mien
et je tente votre version du millet.
par contre notre millas charentais , dans la version que je connais est faite avec de la farine de mais …
que de richesses et de diversités même dans nos terroirs voisins !
J’achète rarement du millet, cela m’arrive cependant, pour le consommer mélangé à des légumes vapeur. Cette fois, j’ai pensé à mon père (disparu il y a une dizaine d’années), qui était vendéen et me parlait parfois d’un gâteau de millet que sa mère lui confectionnait dans son enfance (ma maman à moi faisait de bons gâteaux, mais n’aimait pas le millet !) J’ai eu envie de chercher une recette sur internet. Je tombe sur la vôtre, qui m’a l’air facile et bien sympathique. Je ne sais pas si c’est de ce gâteau-là que parlait mon papa. Peut-être, puis que vous dites que c’est une recette vendéenne ?! En tout cas, j’en prends note. Bon dimanche ! 🙂
Bonsoir Annick,
ravie que vous soyez arrivée sur ma page grâce à cet article. Le gâteau vendéen est en effet un grand classique, mais comme toutes les préparations traditionnelles du terroir, je pense que chaque cuisinière devait avoir ses habitudes, façons de le parfumer entre autres. J’ai utilisé de la fleur d’oranger, mais Est-ce que cela se faisait partout ainsi, pas sûr.
Je redécouvre moi aussi le millet, après l’avoir dédaigné pendant longtemps. Et j’aime vraiment beaucoup, même dans des recettes salées. Vous trouverez d’autres recettes sur le blog.
Merci pour votre visite, et au plaisir de vous croiser à nouveau, vous êtes la bienvenue.
Bonne fin de dimanche.