A table… mon coup de coeur pour un beau livre
J’avais envie de vous faire partager ce très beau livre acheté récemment :
Pas de recettes de cuisine, juste – mais c’est là l’essentiel – des photos en noir et blanc qui entretiennent la nostalgie d’une époque révolue mais méanmoins pas si lointaine… Beaucoup d’émotions à tourner les pages et découvrir ces repas, casse-croute, gamelles, soupers de gala ou déjeuners dominicaux, rendus à la postérité grâce aux superbes photos signées Robert Doisneau, Willy Ronis ou Edouard Boubat.
Nous parcourons la France de 1900 aux années 1980, traversons les périodes des deux guerres, comme par exemple la photo de soldats, en 1915, dans une tranchée de l’Aisne, déjeunant sans quitter leur poste, celle aussi de Clemenceau déjeunant sur le front pendant la première guerre mondiale… beaucoup d’émotion avec la photo de ce réfectoire des pupilles de la nation en 1922…
« Maisons dévastées, toits effondrés, murs éclatés, granges calcinées, cheminées éventrées… c’est la guerre. C’est la patrie qu’ainsi on dévaste, on brûle, on éventre. Cèdera-t-elle sous les assauts de l’ennemi ?
– Non. Elle ne cédera pas tant que des décombres sortiront une table, des chaises, des assiettes et des verres. Tant qu’un déjeûner sera possible, elle ne cédera pas.
Plus convaincant qu’un discours en haut d’une tribune, plus stimulant qu’un appel placardé sur les murs dans les villes et les campagnes, ce déjeuner de Clemenceau va faire se redresser la tête des français, car la France est debout quand la France est à table.
La cuisine n’existe plus ?
– Qu’importe, nous mangerons froid.
La salle-à-manger brûle encore ?
– Qu’importe, nous mangerons dehors, aux yeux de tous, aux yeux de l’ennemi surtout.
La nappe est blanche comme un jour de fête.
Le tigre est à table et le Tigre a faim.
Il boit à la santé du pays et le pays le lui rend bien.
Douze heures sonnent au clocher lézardé du village voisin qui compte ses morts.
Chaque coup rappelle à la veuve, à l’orphelin, qu’il est temps de mettre le couvert et de sécher ses larmes.
Un français qui mange est un français sauvé, sauvé du chagrin et des ruines.
Des maisons avoisinantes, les fermiers accourent.
La table se remplit : jambon, saucisson, miches et vin rouge.
Le tigre dévore.
Tous se sont arrêtés pour le regarder manger.
Il mange pour la victoire. Il mange pour la France »
Après viennent des photos plus joyeuses, les époques se suivent, et on retrouve les familles à table.
Quelle émotion dans cette photo des enfants pauvres de Montmartre dégustant des friandises distribuées pendant « la semaine de la bonté« , le 12 avril 1937, cet instant de « petit bonheur » pris sur le vif par le photographe est magique.
Marie France, merci pour cette lecture, car elle corrrespond tout à fait a ce que j’aime et mon passé d’iconographe va être comblé, je passe le voir et l’acheter dès que possible. Bises
Véronique
Il a l’air sublime et me fait penser à l’époque des mes grands parents qui ont connu la guerre mais qui ont toujours pu manger correctement merci à toi biz
Un livre mémoire à garder ! Je me demande qu’est ce que l’on va léguer nous autres à la génération suivante…
BISES
SABINE
Je te remercie de me faire découvrir ce livre de recettes.
Je vais tacher de me le procurer.
Paola
Bonjour Marie-France,
J’aime toujours autant venir et parcourir ton blog, c’est un vrai plaisir.Il y a comme un air de fête et de bien-être et toujours du bon goût et du cœur.
Très bonne idée que de nous présenter ce livre!
Toutes mes amitiés,
Henriette
je vais le noter sur ma liste de noel
Ce livre me plait aussi beaucoup..je me le note