Le Gâteau minute du Sud-Vendée
Le Sud-Vendée se situe aux confins des Deux-Sèvres, sur la route de Niort et de la Charente-Maritime, à quelques lieues de La Rochelle.
Le sud-Vendée c’est à la fois la plaine avec son ancienne capitale du Bas-Poitou, Fontenay-le-Comte, belle cité de caractère aux immeubles de style Renaissance, fréquentée en son temps par François Rabelais qui y a passé son noviciat. A deux pas de là, c’est aussi le superbe massif forestier de Mervent-Vouvant, écrin de verdure pour le lac. Et ce sont également les collines verdoyantes de Pissotte ou bien les marais apaisants de la Venise Verte. Et c’est enfin toute la côte de la Baie de l’Aiguillon. Bref, le Sud-Vendée, comme vous le voyez c’est un ensemble de paysages très diversifiés et ravissants.
La gastronomie y est très présente. C’est ici que l’on trouve le véritable préfou, pain polka garni de beurre et d’ail, servi à l’apéritif. On y déguste des fricassées ou bouillitures d’anguilles des marais accompagnées de vin de Pissotte ou de Vix (Fiefs Vendéens) et en dessert, en plus de la brioche présente sur tout le département, on se régale avec le gâteau minute.
Pourquoi gâteau minute ? Il devait pouvoir être préparé rapidement et servi dans les minutes qui suivent la cuisson.La technique ancienne consistait à verser la pâte dans un contenant fait de papier/carton à bords hauts et entourés de ficelle pour le maintenir fermement pendant la cuisson.
Le gâteau minute présente une texture proche du quatre-quarts, il est aussi très riche en beurre. Et d’ailleurs, pas question d’utiliser de la margarine mais bien un bon beurre. Le sucre cristallisé saupoudré sur la fin doit lui donner une croûte craquante.
Le Sud-Vendée consomme plutôt du beurre non salé. A la maison, je consomme exclusivement du beurre salé.
J’ai cherché des recettes sur le net, il en existe beaucoup. Un peu comme tous les gâteaux de famille, chacun donne la sienne. Elles varient à chaque fois dans les proportions. J’ai fait un mélange de recettes, en prenant pour base celle du site de la ville de Maillezais, dans le marais poitevin. Résultat parfait question texture, moelleux comme il faut, il a eu un grand succès à la maison.
INGREDIENTS
- 250 g de sucre
- 3 œufs
- 250 g de beurre
- 175 g de farine
- 1 sachet de levure
- 1 pincée de sel
- 1 ou 2 cuillères à soupe de sucre cristallisé
- 80 g d’amandes effilées
PREPARATION
Chauffez une poêle à sec et faites torréfier les amandes pendant 1 minute maximum. Réservez.
Sortez le beurre du réfrigérateur à l’avance et malaxez-le en pommade. Déposez-le dans le bol d’un robot avec le sucre et mélangez jusqu’à incorporation totale et jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
Séparez les jaunes des blancs d’oeufs.
Ajoutez les jaunes d’oeufs un par un dans la préparation, en continuant à mélanger.
Tamisez la farine en pluie avec la levure et mélangez.
Battez les blancs d’oeufs en neige ferme avec une pincée de sel. Incorporez-les délicatement à la préparation précédente pour obtenir un mélange mousseux.
Versez dans un moule à manqué beurré. Parsemez les amandes sur le dessus et saupoudrez de sucre cristallisé.
Enfournez th. 180° pendant 30 minutes puis baissez la température à 160° et poursuivez une quinzaine de minutes supplémentaires.
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La parole est aux lecteurs….
Je l’ai peut-être déjà dit, mais les plus belles récompenses sont celles des lecteurs qui nous font partager leurs essais en cuisine. Pour preuve avec la version du gâteau minute réalisée par Jean-Michel que je me réjouis de retrouver régulièrement dans les commentaires.
Et là, patatras !…. (là, c’est lui qui le dit, parce qu’il est modeste)
Je voulais vous épater ! C’est raté !… Mais non, mais non !
Mais, bonne nouvelle quand même, le gâteau est délicieux. Pour reprendre vos éloges : ‘‘une texture et un moelleux’’ à ravir les papilles… Ah ! je suis rassurée, ça veut dire que je n’ai pas menti !
Alors, pour vous épater, je me suis dit que ce gâteau avait comme un petit air de Savoie. Aussi, pour éviter qu’il ne brunisse trop pendant la cuisson, je n’ai pas versé ma préparation dans un moule à manqué mais dans une brave et profonde cocotte en fonte certainement plus vieille (ancienne) que moi…
Quelle bonne idée la cocotte en fonte, j’imagine que vous l’aviez bien beurrée pour qu’elle ne colle pas au démoulage ? J’ai tellement l’habitude des moules en téflon ou en silicone (facilité !) que j’hésite toujours à utiliser d’autres ustensiles.
Mise au four vers 180°C pour 50 minutes. La température (sur thermomètre) est montée à 200°C vers la vingtième minute et je n’ai pas changé les réglages.
Première vérification de la cuisson à l’aiguille à 45 minutes.
Comme pour un biscuit de Savoie, à la sortie du four, j’ai plaqué, pour 2 minutes, un papier alu sur la cocotte maintenu ensuite par le couvercle. La vapeur et sa condensation facilitent grandement le démoulage.
Vous répondez un peu à ma question précédente…
La preuve, retournement de la cocotte sur une volette et un merveilleux gâteau qui sort !
Mais un gâteau à l’envers, ce n’est pas joli !
Et là, patatras ! C’est raté !
Mais non, mais non…. la photo ci-dessus montre bien qu’il n’était pas raté.
Ben oui, plutôt que prendre une assiette pour retourner le gâteau et le remettre ensuite sur la volette, je l’ai fait directement, à la main… C’était, mais on ne m’y reprendra plus, méconnaitre le tendre moelleux de ce gâteau qui s’est brisé et est retombé en se brisant et abimant sa belle croûte… Comme ça me rappelle des accidents de démoulage qui me sont arrivés plus d’une fois moi aussi et que j’ai colmatés ensuite comme j’ai pu…
J’aurais dû faire des photos à chaque étape. Vous auriez mieux ‘‘apprécier’’ ma déconvenue…
‘‘L’accident’’ est arrivé avant la fin du journal télévisé de 20 heures. Je me demande s’il y en aura encore des traces, dans 12 heures, après le petit déjeuner de demain… Ça mériterait finalement une rubrique chez Jean-Pierre Pernaud : les déconvenues du terroir gastronomique !
Je prévois déjà d’inscrire ce dessert au rang des serviteurs d’un café gourmand ! Il vaut bien la tarte au citron ! Non ? Oui, je confirme.
Et soyons fous, jusqu’à imaginer y incorporer le zeste de l’orange de la crème éponyme ! Quelle merveille ce serait, j’aime la saveur des agrumes, aussi bien en pâtisserie que dans les plats salés en sauce.
Quoi ? Non !!! La crème chantilly sur… Ah oui, pourquoi pas !
Oui ! oui ! oui ! Ce gâteau mérite largement d’être inscrit au rang des zélés et gourmands serviteurs d’un café gourmand, et je l’imagine très bien recouvert d’une chantilly qui lui apporterait encore plus de raffinement. Alors on y va pour zestes de citron dans la pâte et ensuite une belle couverture blanche et mousseuse de crème chantilly.
Le bonheur est dans l’assiette !
Merci à vous Jean-Michel pour vos commentaires et vos essais culinaires qui me font toujours infiniment plaisir.
je ne connaissais pas cette dénomination de "gâteau minute" mais en tant qu'amatrice des bons gâteaux bretons, je ne peux qu'apprécier (avec modération !) ton bien sympathique exemplaire vendéen.
J'ai trouvé mon "4 heures" merci. Bises et bon dimanche.
il semble bien moelleux ce gâteau
bises
jojo
Il me rappelle les gâteaux de mon enfance Maie-France.
il est trop beau miammmm
Recette à essayer. Et juste pour rectifier, j'habite dans le Sud-Vendée et tout le monde ne mange que du beurre salé;d'ailleurs le doux c'est pas du beurre!!!
Oups ! pardon, j'étais vraiment persuadée que dans le Sud-Vendée on mangeait plus de beurre doux que par chez moi, en raison de la proximité des Deux-Sèvres. J'ai tort et c'est tant mieux, car je partage votre avis, rien ne vaut le beurre salé, "l'autre" est insipide !
Bon, j'espère que vous ne m'en voudrez pas et que j'aurai le plaisir de vous revoir…
je cherchais la recette depuis fort lontemps merci pour ce blog
C'est avec grand plaisir, merci à vous pour votre passage dans ma cuisine virtuelle et j'espère que la recette vous satisfera pleinement -:)N'hésitez pas à venir me donner vos impressions.
Un gâteau simple et tellement bon!
Bonne journée!
Merci beaucoup Françoise, bisous.
Dommage qu’il ne me reste plus de beurre demi sel ! Mais je vais tester prochainement et vous tiens au courant .
Dommage qu’il ne me reste plus de beurre demi sel ! Mais je vais tester prochainement et vous tiens au courant .
Dommage qu’il ne me reste plus de beurre demi sel ! Mais je vais tester prochainement et vous tiens au courant .
Dommage qu’il ne me reste plus de beurre demi sel ! Mais je vais tester prochainement et vous tiens au courant .
Il vient de sortir du four il est magnifique
Super Sophie, j’en suis bien contente. Et surtout, j »espère qu’il sera très bon, mais ça je n’en doute pas. Bonne journée.
que de beurre ! j’ai horreur de ces vieilles recettes, bien grasses…
Ah ! Karine, j’aime quand vous venez mettre des commentaires aussi gras que mes recettes 😉
Ah! quel bonheur de trouver cette recette souvent confectionnée par ma belle-maman vendéenne de St Hilaire des Loges.
Ayant eu une maison dans les environs et ayant du m’en séparer avec peine, je suis heureuse de trouver dans cet article tous les lieux que « j’adore ». Ah ! le préfou de la panique de St Hilaire ( qui n’existe plus depuis longtemps ); Mais l’actuel boulanger en fait de délicieux qui ont été primés.
Bonjour Mary,
Merci de votre passage. Je suis ravie de réveiller chez vous d’agréables souvenirs. Les préfous du Sud-Vendée sont vraiment les meilleurs, même encore de nos jours.
Je vous souhaite un bon dimanche.