Auberge des Deux Magots La Roche-Bernard
Il y a quelques semaines, j’avais participé à un concours de recettes pour le cidre Val de Rance et j’ai eu la chance que ma recette de salade d’encornets salicorne et cerises soit sélectionnée avec deux autres participants.
Deux beaux cadeaux nous ont été offerts dont un repas à l’auberge des Deux Magots à La Roche-Bernard, dans le Morbihan.
Si je connaissais déjà la cité dont j’admire à chaque fois le magnifique panorama sur la Vilaine, lorsque j’emprunte en voiture le pont, je n’avais jamais testé ce restaurant. L’occasion faisait donc la larronne !
En discutant avec les propriétaires, à la fin du repas, j’ai pu découvrir l’historique de cet établissement. Ludovic Leforestier et Johnny Couacault en sont les deux jeunes associés, aux commandes depuis quelques mois seulement de cette table Rochoise qui voyait depuis quelques années sa clientèle s’étioler.
Tous deux se sont connus au Château de la Bretesche, une table étoilée de la région où ils officiaient, et ont eu envie de voler de leurs propres ailes. Leur complémentarité ne peut que leur réussir. Ludovic possède une belle expérience dans des établissements prestigieux comme par exemple le Crillon à Paris et Johnny a oeuvré comme sommelier au sein de plusieurs grandes tables régionales et Parisiennes. Leurs talents étant réunis, et forts de leur enthousiasme, il ne leur restait plus qu’à se mettre au travail et redonner aux Deux Magots ses lettres de noblesse.
Car il faut le reconnaître, l’établissement est superbement placé, au milieu du vieux quartier médiéval. La façade, tout de pierre vêtue, attire l’œil et donne envie de franchir la porte. Il a fallu malgré tout le rénover à l’intérieur. Exit le mobilier vieillot, les deux salles du restaurant présentent maintenant un univers contemporain qui se mêle harmonieusement avec les pierres sur les murs.
J’ai beaucoup aimé, c’est chaleureux, feutré, joliment aménagé, d’emblée on se sent bien. Et par la grande ouverture vitrée, on garde un œil sur l’activité de la placette, c’est très sympathique.
Bien ! Le décor étant planté, je vais maintenant vous parler de ce qu’il y avait dans l’assiette de ce menu pour lequel un verre de vin était associé avec chaque plat.
En amuse-bouche, avec l’apéritif, nous avons commencé par une mousse de foie gras avec gelée de café. Beaucoup de finesse dans ce premier plat qui laisse augurer agréablement de la suite. J’ai bien aimé le mariage de cette gelée au café avec le foie gras. Il fallait y penser. Puis vient une petite assiette avec du tourteau émietté, un jus de melon et une petite tranche fine de betterave jaune. Je suis fan du tourteau et cette préparation amène de la fraîcheur après le foie gras. Délicieux accord sucré-salé.
Nous passons maintenant à l’entrée avec la crevette impériale de Charente en tempura, du thon rouge, un sorbet salicorne, petits pois et palourdes. Une très belle assiette, visuellement parlant. Un mélange de chaud et froid très subtil, que j’apprécie toujours autant, du croustillant avec la crevette en tempura, du fondant avec le thon rouge mariné à la chair exceptionnelle. Beaucoup de saveur et toujours autant de finesse.
La crevette « bio » impériale est élevée dans les marais salants charentais, qui sont d’anciens bassins d’affinage d’huîtres, et fait le bonheur des grandes tables par la finesse de sa chair.
Ce plat était accompagné d’un blanc sec, un Minervois Serre de Guerry Viognier (Château Guerry, Languedoc Roussilon).
Maintenant le plat principal.
Vient ensuite une pièce de veau magnifique avec ses petits champignons. Le jus était excellent, la viande parfaitement cuite et fondante. Beaucoup de générosité dans cette assiette, comme vous pouvez voir – la quantité était là – et un jus exquis. Je n’ai pas tout noté les noms des ingrédients, il y avait un champignon original dont je ne suis pas sûre de l’orthographe et que je n’ai pas retrouvé sur internet.
Pour le vin, on prolonge la visite dans le Languedoc-Roussillon avec un Coteaux d’Ensérune du Domaine d’O.
Ce sera ensuite l’assiette de fromages avec une présentation des chèvres locaux et un camembert qui, à mon sens, n’avait pas trop d’intérêt dans l’assiette. J’aurais bien vu que des chèvre. En tout cas délicieux panaché et joli mariage avec les lamelles de fruits (pommes et pêches).
Puis viennent les desserts, réalisés avec talent par la jeune pâtissière de la maison.
Un crumble, crème au lait d’amandes, sorbet abricot, fruits rouges du Pré de de la Fontaine (un producteur local) pour moi. Enormément de fraîcheur pur ce délicieux dessert qui conclut en beauté le repas.
Et un biscuit craquant à la noisette, fruits rouges et sorbet fraise pour Monsieur.
Et le final avec un milk shake fraise et clafoutis abricot.
Mon avis très sincère
Certes, c’était un cadeau, il est difficile dans ces cas-là de dire du mal. Sauf que, et je suis tout à fait sincère, ce restaurant est une réelle table gastronomique très prometteuse. Nous nous sommes régalés du début à la fin ; le service est impeccable, chaleureux et les plats tous aussi raffinés, subtils, inventifs. Bref, j’ai adoré. De plus, vous pourrez constater sur le site – ci-dessous – que les prix sont tout à fait abordables, au vu de la qualité.
INFOS COMPLEMENTAIRES
Site internet : aubergedesdeuxmagots.fr
Adresse : 1, Place du Bouffay – La Roche-Bernard
Téléphone : 02.99.90.60.75
Je ne peux que féliciter cette jeune équipe et je note Les Deux Magots dans mes bonnes tables gastronomiques. J’y retournerai avec un immense plaisir pour découvrir les nouveaux plats du chef qui renouvelle régulièrement sa carte avec des produits frais de saison.
Je vous laisse avec quelques photos de La Roche-Bernard.
Salut Marie-France,
J’ai eu un réel coup de coeur pour La Roche-Bernard lors des vacances d’Avril dernier et ton article me donne encore plus envie d’y retourner. Merci pour ton partage, à bientôt !