Prix littéraire Treize-Septiers

Quand on a le bonheur d’être la marraine du prix littéraire des écoles de Treize-Septiers en Vendée, on ne peut que ressentir de la fierté à la lecture des textes réalisés par des jeunes enfants.

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Quel plaisir de faire le tour des écoles primaires – publiques et privées – toutes classes confondues, pour présenter les trois sujets sur lesquels ces enfants devront plancher. Des gamins enthousiastes qui se sont passionnés de suite et m’ont fait retrouver moi aussi mon âme de petite fille.

Les sujets avaient été extraits de mon ouvrage « Les contes de la cocotte, chroniques gourmandes de Vendée« , aux Editions Mines de Rien.  (Voir article ICI). Illustrations de l’ouvrage réalisées par Juliette Chaux-Mazé. (voir ICI son site).

Pétronille,la sorcière de Mervent

Photo non libre de droit, interdite d’utilisation extérieure sans l’accord de l’auteur et de l’illustratrice.

L’imagination fut au rendez-vous au delà de mes espérances. Avec les membres du jury, nous avons beaucoup souri, même souvent ri tant les textes offraient de jolis moments de délires, d’émotions et de créativité.

Je ne peux tous les retranscrire ici, mais j’avais envie de vous en faire partager une petite sélection, parce que certains parmi eux m’ont émue plus que d’autres. Je pense à ce bocal qui sentait la mogette, une petite pépite pleine d’humour. Un texte remarquable de maturité par la manière dont la petite fille a abordé le thème et remarquable aussi quant à l’écriture. Je trouve particulièrement intelligent ce parti pris de faire parler les trois protagonistes.

Il y a là de la graine de futurs écrivains.

NOTE : le sujet ci-dessous a été choisi d’après le conte : « Pétronille la sorcière de Mervent » – Illustration de Juliette Chaux-Mazé.

Sujets-1

Pauline M. – 1er prix sujet 1 – Ecole Saint-Martin

LE BOCAL QUI SENTAIT LA MOGETTE

L’histoire vue de Cendrillon

Si un jour on m’avait dit que je me retrouverais coincée dans un bocal (qui avait d’ailleurs une odeur assez désagréable) avec deux inconnues, je n’aurais certainement pas cru cette personne. Pourtant, c’est ce qui m’arrive à l’heure où je parle. Je redoute ce qui va se passer surtout que je devais aller voir le prince pour qu’il me mette la pantoufle de verre. J’ai fait entrainer mes souris à monter les marches. Mais, à ce rythme-là, je vais pouvoir passer sous la porte ! Bref, je suis avec 2 inconnues, l’une tape contre la paroi de verre en croyant vraiment qu’il va se casser et l’autre qui me regarde d’un air gaga… Adieu, malheureusement, je vais mourir avec ces deux idiotes. Et franchement, voilà.

L’histoire vue de la paysanne

Lorsque je me suis réveillée dans ce bocal, j’ai d’abord cru que je rêvais. (Hormis cette odeur de mogette, d’ailleurs, je sais que c’est papa qui l’a faite, j’ai reconnu l’étiquette : il n’y a que lui qui écrit sur la partie autocollante). Bref, je suis enfermée dans ce bocal… Avec la princesse Cendrillon !!! C’est mon idole ! D’ailleurs, avec nous, il y a aussi une dame bizarre (en fait c’est une hôtesse de l’air, mais les avions n’existent pas à l’époque où se passe cette histoire). Et depuis tout à l’heure, elle n’arrête pas de hurler. Voilà les petits morceaux que j’ai compris : « en était sûre »… Mais, j’ai surtout retenu : « et c’est ça qui m’a aidé à la classer dans la catégorie : je-suis-folle-quand-je-panique, que la malédiction s’acharnait sur elle et sa famille… » J’ai aussi compris : « Pétronille » à moins que ça ne soit : « Pet de Bille ». Enfin, tout ça pour dire que je suis apeurée.

L’histoire vue de l’hôtesse de l’air

La malédiction s’acharnait sur nous, ce n’est pas possible… Le chat noir… le hibou… le grimoire… tout est là. A force de m’acharner sur le bocal (d’ailleurs ça sent bizarre), il a fini par céder. Je me suis précipitée sur le grimoire de Pétronille et j’ai suivi les conseils de ma grand-mère (il lui est arrivé la même chose). J’ai pris la baguette de Pétronille, trouvé la formule (page 957, au cas où ça vous arriverait). J’ai repris ma taille normale, laissé la paysanne et le clown à chapeau. D’ailleurs, elles n’étaient pas très contentes. Je suis sortie de chez Pétronille. Cette idiote n’a rien vu. Plus tard, je publierai un livre pour raconter mon histoire. Mais avant, il faut que je réponde aux questions de ma grand-mère.

FIN

 A très vite pour une recette de confiture assez délirante, la confiture de la sorcière Pétronille. Vous m’en direz des nouvelles.

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2 Responses

  1. Elisabeth Pavageau dit :

    GE NIAL !!!!!!

    • mariefrance.thiery dit :

      Merci pour Pauline, Elisabeth. Comme toi, je suis sous le charme de son récit, j’adore la manière dont elle l’a amené en prenant le parti des 3 personnes.

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