Nombril de Vénus en salade aux palourdes

Le hasard – s’il existe – nous offre parfois de jolies rencontres, même si elles sont fugaces.

Peut-être que ce billet me permettra de revoir la personne dont je vais vous parler et qui me donne l’occasion aujourd’hui de vous parler du nombril de Vénus, pour une recette de la cueillette à l’assiette.

En balade sur le sentier côtier d’Arzon dans le Morbihan, ce week-end, j’ai croisé une jeune femme qui venait de glisser sur des marches menant à une crique et perdre par la même occasion un peu d’une cueillette faite précédemment sur le chemin.

Curieuse de nature, je lui ai demandé de quoi il s’agissait, pendant qu’elle tentait de les remettre dans son sac. Gentiment, elle m’a expliqué que c’étaient des nombrils de Vénus, puis m’a montré comment les reconnaître, et ensuite m’a fait goûter une feuille. Mummmm ! C’est croquant, légèrement sucré avec un arrière-goût en bouche de petit pois, comme c’est bon ! Nous avons continué un peu plus notre marche ensemble, papoté pour faire connaissance puis nous sommes séparées.

Sur le chemin du retour, munie d’une poche et fière de savoir maintenant reconnaître les nombrils de Vénus j’ai à mon tour cueilli la précieuse plante.

Alors, késoko le nombril de Vénus ?

Alors déjà, en préambule, une plante sauvage comestible donc aucun risque de vous empoisonner. Elle doit son très joli nom fort poétique à sa forme évasée en corolle avec un petit creux au milieu, ce qui évoque – enfin vaguement, quand même, faut de l’imagination – le nombril d’une dame.

Où trouve-t-on le nombril de Vénus ?

Dans les sous-bois, sur les chemins un peu ombragés et humides, sur les murets de pierre, talus rocailleux, falaises… depuis les premiers jours du printemps jusqu’à la fin août. Il est reconnaissable grâce à sa hampe florale de petites clochettes blanches ou un peu jaunâtres voire rosâtres. La feuille, très lisse, présente une couleur verte soutenue.

Les autres noms du nombril de Vénus

En latin Umbilicus rupestris, on l’appelle aussi Téton de Vénus, ombilic de Vénus,  ombilic des rochers et même oreille-d’abbé, ce qui est moins poétique mais tout aussi évocateur et drôle.

Son utilisation en cuisine

J’ai déjà évoqué plus haut sa saveur légèrement sucrée comme le petit pois, un peu acidulée quand on prolonge la dégustation. Ses feuilles croquantes en font l’ingrédient idéal d’une salade rafraîchissante. Eviter les préparations (pesto par exemple) qui vont la dénaturer. Il va sans dire que les plus jeunes pousses, bien rondes et plus petites sont les meilleures.  Et si j’ajoute que cette plante est riche en vitamines C, vous n’aurez plus de raison de bouder le plaisir de la découvrir.

Il est temps maintenant de vous donner une petite idée de recette, très simple car j’étais en camping et l’ai réalisée avec les moyens du bord et les ingrédients achetés le matin aux producteurs sur le marché.

Apparté : le nombril de Vénus est également utilisé en  homéopathie et en usage externe pour, entre autres, ses qualités cicatrisantes et anti-inflammatoires.

INGREDIENTS pour une assiette

  • Quantité suffisante de feuilles de nombril de Vénus
  • fromage de chèvre mi-frais aux herbes de Provence
  • palourdes
  • 1 brin d’aillet
  • 2 cuillères à soupe d’huile de noisette
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de vin blanc
  • sel – fleur de sel
  • Poivre (un sauvage de Madagascar, hum !)

PREPARATION

Rincer à l’eau les feuilles de nombril de Vénus et les essorer. Retirer les tiges.

Faites ouvrir les palourdes sur feu vif avec un petit fond d’eau. Retirez ensuite les chairs des coquilles et laissez tiédir ou refroidir.

Préparez la vinaigrette en émulsionnant l’huile avec le vinaigre. Incorporez l’aillet ciselé, salez et poivrez.

Dans l’assiette, répartissez les feuilles de nombril de Vénus, incorporez les chairs de palourdes, des dés de chèvre. Arrosez avec la vinaigrette. Parsemez de fleur de sel.

Promis, je ferai d’autres cueillettes et je reviendrai vous donner d’autres recettes.

Et message personnel à Barbara qui j’espère passera par là et que je remercie de m’avoir fait connaître cette délicieuse plante sur le sentier côtier d’Arzon.

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7 Responses

  1. anny dit :

    entièrement d’ accord les nombrils de vénus c’ est très bon
    j’ en ai au bout de mon jardin sur le talus endroit non traité
    je m ‘en sers aussi comme support en mettant dessus un peu de fromage frais
    noisettes concassées , ou tout un tas d’ autres choses
    pour l’ apéro
    je vais essayer ta recette avec des coques
    connais – tu les asters maritimes
    c ‘est très bon aussi
    bises ANNY

  2. irisa dit :

    Autour de chez moi, sur tous les petits murets de pierres poussent ces petites plantes , plutôt à l’ombre, j’habite en Ardèche et il y fait chaud !

    • mariefrance.thiery dit :

      Bonjour Irisa,
      maintenant que j’ai appris à les reconnaître, je vais vérifier autour de moi. Je risque peut-être d’en trouver plus que je ne pense et c’est tant mieux ! Bonne journée.

  3. Je n’ai jamais eu l’occasion de goûter à ces nombrils de Vénus… Mais ta salade me plait bien…

  4. anny dit :

    il y en a à pénerf
    ils sortent en ce moment
    ANNY

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